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Publié le 17/01/2023 - 22h33

GERHARDS

  • E - Plusieurs petits projets éoliens et/ou photovoltaïques

E, car ce sont des énergies sans danger. Et qu'elles sont beaucoup moins polluantes pour l'environnement, la vue, le bruit et la biodiversité que bien des structures déjà implantées sans précautions, telles que : lignes à haute tension, échangeurs routiers, aéroports avec leurs parkings géants, zones industrielles ou commerciales et centrales électriques en tous genres. E encore car il s'agit de plusieurs petits projets. Il faut en finir avec la concentration sur de grands projets, qui entraîne une grande vulnérabilité en cas d'accident majeur ou de conflit armé : il suffirait que quelques centres soient touchés, et/ou que quelques lignes à haute tension soient coupées pour paralyser d'immenses territoires. Il est donc impératif d'envisager des productions décentralisées sur des petits territoires à la fois autonomes et solidaires. Parallèlement, ce genre de conception aurait l'avantage de protéger le pays contre la main mise brutale par un pouvoir autocratique, qui contrôlerait plus facilement une production hyper-concentrée telle qu'elle est à l'heure actuelle. Quant au nucléaire, il faut l'examiner selon le critère de l'espérance mathématique, chère à Pascal. C'est-à-dire le rapport entre le niveau de probabilité et l'étendue du risque encouru. Si la probabilité est très forte, mais que le risque est insignifiant, je peux prendre le pari. Tandis que si la probabilité d'accident est très faible, mais que le risque encouru est considérable, il serait irresponsable de prendre le pari. C'est pourtant ce que nous faisons avec le nucléaire, oubliant les catastrophes internationales et les accidents français passés ; ou faisant le pari qu'en France cela ne peut arriver. Alors que la probabilité d'accident majeur ne cesse d'augmenter avec le vieillissement des centrales ; avec la baisse de qualité de la maintenance (confiée à des sous-traitants moins fiables) ; avec la baisse de débit et la hausse de la température des cours d'eau refroidissant les réacteurs – qui doivent être stoppés dans ce cas mais sont parfois maintenus en fonctionnement par dérogations préfectorales, puisque le nucléaire est réputé non-intermittent. Mais imaginons les conséquences d'un accident majeur, par exemple dans la vieille et dangereuse centrale Bugey, si proche de Lyon, de l'Allemagne, de la Suisse et du couloir rhodanien. Dans un carrefour européen si peuplé et si actif, elles seraient bien pires qu'à Tchernobyl ou Fukushima : population impossible à évacuer (d'ailleurs rien n'est prévu), territoire devenu invivable, circulations coupées, pays voisins présentant des factures de plusieurs milliards d'euros (estimation suisse)… La France ne se remettrait jamais d'un drame parfaitement assimilable à un crime contre l'humanité, car il est irresponsable de prendre un tel pari.