Publié le 17/11/2022 - 12h35
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B - Des efforts plus modérés, conduisant à des réductions plus limitées des besoins énergétiques par rapport au niveau actuel. Ce scénario reposerait tout de même sur un développement important des pratiques de sobriété, notamment sur la température moyenne du chauffage (baisse de 1°C en moyenne) et la consommation d’eau chaude, et sur une utilisation stable des appareils électroniques et électro-ménagers par rapport à aujourd’hui.
La RE 2020 permet dorénavant de limiter les besoins de chauffage et les émissions de CO2 du bâti dans le neuf. Hélas la RT 2012 promu par l'ADEME a complètement orienté le bâti neuf vers le gaz, les émissions de CO2 pendant 10 ans en alourdissant le déficit de notre balance commerciale. Pour cette raison, je n'ai aucune confiance en l'ADEME, organisme où l'idéologie prime sur la rigueur scientifique. Cependant les difficultés liées à la construction neuve font que le taux de renouvellement du bâti est de plus de 100 ans ce qui fait que de gros efforts sont à faire sur le bâti plus ancien. D'abord il est inconcevable de ne plus autoriser à la location les passoires thermiques quand de nombreux citoyens en sont à dormir dehors ou dans leur voiture. Veut-on mettre encore plus de gens à la rue ? Il faut au contraire mettre ces logements en priorité de rénovation énergétique et leur affecter les aides qui les sortiront de cette rubrique pour conserver leur valeur de logement. Ensuite il est tout aussi inconcevable de vouloir passer tout le parc de logements anciens en BBC. Il y a de nombreux cas où cela est impossible et quand cela est possible cela représente des dépenses considérables. Dans la rénovation du bâti ancien, il faut raison garder. D'abord quand cela est possible, il faut changer de moyen de chauffage et passer aux pompes à chaleur qui font gagner un facteur 3 en efficacité énergétique. Et ensuite il faut programmer les travaux d'isolation en les graduant en fonction du temps et de leur efficacité. Les mesures générales sont souvent inapplicables et souvent impossibles à financer. L'approche graduée par bâtiment par des professionnels formés et agrées doit exposer une série de travaux finançables dans le temps allant des plus efficaces vers ceux dont l'efficacité est plus réduite. Le plan de financement et les aides associées devraient pouvoir nous faire progresser vers des consommations énergétiques plus réduites. Enfin, la température des logements est une question qui doit être abordée de façon pragmatique. Imposer -1°C de chauffage est absurde. Dans le salon où des personnes âgées regardent la télévision, une température de 22 °C est une température de confort. Parallèlement, 19°C dans les pièces de nuit est acceptable. Il est donc impératif d'avoir la possibilité de réglage de la température par pièces et non une imposition pour l'ensemble du logement. Je suis farouchement opposé aux mesures généralisées qui sont encore de l'écologie punitive et rejetée. Laissons les citoyens s'approprier les gestes raisonnables pour réduire leur consommation d'énergie.
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