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Publié le 17/12/2022 - 15h46

domino

  • B- Son impact sur la biodiversité

  • C - Son impact sonore

Avant tout je tiens à dire qu'il est particulièrement difficile d'accéder jusqu'à cette étape de cette consultation et je doute que ceux qui veulent donner leur avis aient autant de persévérance pour y parvenir.Ensuite ,il est particulièrement scandaleux de limiter à 2 réponses les propositions faites à ceux qui participent. En effet s'agissant de l'éolien terrestre, cette consultation intervient après la clôture du débat parlementaire sur le projet de loi d'accélération des ENR,débat qui a donné lieu à la délivrance d'un chèque en blanc aux promoteurs éoliens au motif fallacieux que la production d'électricité allait résoudre tous nos problèmes de sortie des énergies fossiles. Ceux qui sont de bonne foi savent bien l'impact désastreux sur la biodiversité,notamment les rapaces ,les oiseaux migrateurs et les chiroptères de ces éoliennes ;la LPO et de nombreux naturalistes alertent sur la nécessité de ne pas opposer énergie et biodiversité et l'obligation de respecter nos engagements européens Berne 1982,Bonn 1983,Florence 2000 transcrits dans le code de l'environnement. Les promoteurs éoliens doivent donc se soumettre pour tout projet à la procédure prévue à l'article L.411-2 visant à préserver les espèces protégées. Et il devrait être impossible pour ces promoteurs d'y échapper en invoquant une quelconque raison d'intérêt public majeur pour une production d'énergie aussi insignifiante (moins de 2% de l'énergie nationale primaire consommée en 2020,en 2021 et idem pour 2022) compte tenu des dommages irréversibles causés à l'avifaune et aux chiroptères. Par ailleurs les distances entre les éoliennes et les habitations étant notoirement insuffisantes surtout depuis que les éoliennes dépassent les 200 mètres de hauteur,il est impératif de prendre des mesures adaptées pour tenter de limiter les nuisances insupportables que subissent les riverains de ces éoliennes.En premier lieu il faut imposer une distance égale à au moins 10 fois la hauteur de ces aérogénérateurs pales comprises.Par ailleurs il faut obliger les promoteurs à soumettre leurs études acoustiques à la norme NFS 31010,ce dont ils s'exonèrent systématiquement avec pour résultat des troubles avérés pour la santé des riverains et des pics de bruit inacceptables. J'ajoute qu'il faut obligatoirement soumettre à évaluation environnementale tout projet éolien nouveau et a fortiori tout projet de repowering qui génèrera une augmentation exponentielle des bruits subis par les riverains jusqu'à 2 kilomètres . Enfin il existe aujourd'hui une défiance légitime de la part de la population et des services de l'Etat en charge de l'instruction des dossiers à l'égard des études fournies par des bureaux travaillant pour les promoteurs éoliens,études systématiquement conformes aux vues du promoteur. Il s'impose désormais que ces officines peu crédibles soient soumises à un agrément qualité de la part de l'Etat (norme COFRAC NFX 50-091). Il faut enfin rappeler que la concentration d'éoliennes conduit à un cumul des nuisances phoniques et qu'on est alors très éloignés des règles prévues par le code de la santé publique (Art.R.1336-5 à R.1336-7 ) en matière de troubles de voisinage. Ajoutons que cette concentration d'éoliennes est le produit de la complaisance de l'Etat à l'égard de promoteurs peu sourcilleux et mus seulement par la notion de profit sans se soucier des dégâts causés.Le plus souvent, cette saturation s'effectue au mépris des élus locaux farouchement opposés ou encore bernés par des promesses illusoires de manne financière qui s'avèrent rapidement de pures tromperies. Ces deux problèmes majeurs, la biodiversité et le bruit, devraient conduire à réorienter radicalement notre politique énergétique en bannissant l'éolien terrestre qui de toute façon ne sera jamais une énergie propre dans notre trajectoire de sortie des énergies fossiles puisque cette énergie intermittente est obligatoirement couplée avec une centrale au gaz ou au charbon laquelle est génératrice d'une quantité importante de CO2.