Publié le 18/01/2023 - 13h24
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F - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)
La France s'entête à vouloir miser la décarbonation de son économie sur l'encouragement au tout-électrique avec son corollaire l'électricité électronuclaire, en allant à contre-courant des tendances constatées dans la plupart des pays (développés ou non). Notre pays, le plus nucléarisé au monde par tête d'habitant, est devenu célèbre pour le fiasco de son programme EPR (unique réacteur de Flamanville) qui est une accumulation de malfaçons, de non-conformités et de tentatives de dissimulation de défauts de sécurité (sous couvert d'exclusion de rupture que l'on recommence à vouloir appliquer à l'EPR2). Il est également connu pour son retard en matière d'énergies renouvelables (très en deçà des objectifs qu'il s'était lui-même fixés). L'électricité n'y représente actuellement qu'une faible part de la consommation d'énergie et au lieu d'accroître la sobriété et l'efficacité énergétique, l'Etat compte programmer une augmentation substantielle de la consommation électrique ! Il n'est que de constater que le prix du kWh électrique domestique est loin d'être le meilleur marché par rapport à d'autres pays européens. Malgré la nucléarisation à outrance, on peut vérifier que ce prix n'a cessé d'augmenter et ceci bien avant Fukushima et avant la conjonction de crises actuelle (à tel point qu'il est encore toujours près de 2 fois supérieur au kWh gaz). Or le coût réel du nucléaire est largement sous-estimé, si on prend en compte l'ensemble du cycle jusqu'au démantèlement. Si rien n'est fait pour diversifier les sources d'énergie vers des solutions moins coûteuses, il est illusoire de penser que le prix de l'électricité baissera ou même se stabilisera à l'avenir, ce qui rendrait le coût du chargement des batteries comparable au coût du carburant avant l'inflation.
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