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Publié le 18/01/2023 - 13h45

Sherpa31

  • A - Des efforts très importants, permettant de limiter fortement les besoins énergétiques associés. Ce scénario nécessiterait une généralisation d’une très forte sobriété des usages, notamment en ce qui concerne la température moyenne du chauffage (baisse de 2°C en moyenne, ce qui conduirait à une température moyenne de 17°C), la consommation d’eau chaude et l’utilisation d’appareils électroniques et électro-ménagers.

La question me semble mal formulée: La question n'est pas de savoir si on veut ou pas faire des efforts mais comment on atteint les objectifs fixés dans le cadre des Accords de Paris/déclinaison française SNBC et ceux dans le secteur du bâtiment. Atteindre 17°C en moyenne peut être facilement atteignable si la maison est correctement isolée. Peut être totalement inatteignable si c'est une passoire thermique. Et ça dépend de la surface chauffée: une personne qui vit dans 70m2 seule ou 3 personnes qui vivent dans ces 70m2 ça ne fait pas le même effort. Et le secteur du bâtiment ce n'est pas que le logement individuel, ce sont les services publiques, les écoles, les lieux de loisirs, les entreprises... Isoler les bâtiments et limiter la température pour éviter les effets rebond constatés en Allemagne et en Angleterre ces dernières années. Effort à faire sur les matériaux utilisés: le béton est fortement émetteur de GES, le bois n'est pas une ressource très importante (besoin de garder des forêts pour la biodiversité et autres usages du bois: chauffage vs construction, papier...) Il faut réduire l'empreinte au sol des bâtiments: Zéro Artificialisation Brute (ZAB) des sols pour permettre de séquestrer du carbone, laisser de la place pour la production agricole, la biodiversité.. Arriver au plus tôt au Zéro Artificialisation Brute. => Repenser l'habitat pour loger une population croissance sur une surface identique. Repenser l'habitat dans les territoires pour permettre de limiter les déplacements du quotidien: mettre en œuvre de la ville des 10mn, ne plus construire de quartiers uniquement résidentiels sans commerces etc. Repenser l'utilisation des bâtiments pour qu'en fonction des jours, des heures les bâtiments puissent être utilisés de diverses façons. Mutualisation des moyens. Changer les normes de construction pour inclure la prise en compte les impacts du réchauffement climatique au plus tôt. Former massivement les architectes, maçons, métiers du bâtiments, collectivités territoriales (élus, fonctionnaires territoriaux) à ces nouveaux enjeux: pas seulement les jeunes mais aussi les personnes qui aujourd'hui sont dans ce domaine. Les besoins sont pour "demain" et les changements qui doivent être fait seront très impactants. En ville il faut lutter contre les îlots de chaleur: arbres, points d'eau doivent être développer. Les projets qui n'incluraient pas d'espaces végétalisé devraient être repensés. Arrêt de tous les nouveaux projets routiers qui impactent la biodiversité et contribuent à éloigner les personnes des lieux de vie, travail... Communiquer vers la population sur les problématiques: ZAB, surface habitable, ville de 15mn... L'acceptabilité des solutions à mettre en place sera compliquée à obtenir (comme pour tous les domaines) mais si nous expliquons les objectifs à atteindre et les leviers disponibles, les choix pourront être fait en connaissance de cause. Atténuation des émissions et adaptation au conséquence du réchauffement climatique doivent être menés de front. En 2030, 2050 les étés comme celui de 2022 seront bien plus courants (vraisemblablement pires). Or il ne s'agit pas uniquement de diminuer le chauffage, il faudra limiter le clim. Il faudra construire de façon à ce que les logements soient habitables. Voilà pourquoi la question me semble inadaptée par rapport aux enjeux actuels.