Publié le 18/01/2023 - 16h48
-
C - Oui, mais cela dépend des types d’usages (à préciser dans le champ libre ci-après)
L’association les Voix du Nucléaire donne sa réponse à la consultation publique. Notre objectif est de faire reconnaître et de promouvoir le rôle du nucléaire dans la transition énergétique. L’énergie nucléaire est une condition déterminante de la mise en place de systèmes électriques à la faible empreinte environnementale et climatique, fiable et abordable pour les populations. Pour l’horizon 2050, nous avons établi un scénario, appelé “TerraWater” disponible ici: https://www.voix-du-nucleaire.org/terrawater-telechargement/ Nous y privilégions une approche par la constitution de marges de production plutôt que par la flexibilité de la demande, dans un objectif de robustesse, solidarité et souveraineté. Toutes les énergies bas carbone y ont une place importante, mais surtout propre au rôle que leurs caractéristiques physiques leur permettent de jouer, optimisant les bénéfices qu’elles sont chacune en mesure d’apporter au système électrique dans son ensemble. Le scénario des Voix n’intègre pas la sobriété des usages comme une hypothèse structurante, mais comme une marge souhaitable, et la maintient donc à l’extérieur de son périmètre purement technique. Il sollicite par ailleurs assez peu le pilotage de la demande qui charrie lui aussi son lot d’incertitudes. Au-delà de certaines actions simples, un pilotage de la demande à grande échelle s’avère exigeant en technologies numériques, potentiellement gourmandes en métaux et composants critiques . Cela requiert en outre des adaptations de comportement trop incertaines pour être intégrées en toute rigueur à des prévisions de long terme Pour décaler les pics de consommation, nous avons pour l’instant déterminé deux exemples pertinents de consommations décalables. Le premier concerne le transport routier: Le profil de consommation de la mobilité électrique, qui tient aujourd’hui dans l’épaisseur du trait, présentera en 2050 un profil constitué de deux composantes : • Une consommation nocturne marquée pour la mobilité légère, qui pourra, en été, se décaler pour partie au milieu de la journée. • Une consommation diurne assez plate pour la mobilité lourde qui se calquera sur le trafic autoroutier des poids-lourds. Si ce scénario se dispense d’importantes ambitions concernant le pilotage de la consommation, il recommande toutefois de retarder de 3 heures la recharge des véhicules légers par rapport à une recharge dite « naturelle » afin de mieux valoriser le creux nocturne de consommation. En été, sur la base d’un développement beaucoup plus volontariste de ce pilotage, cette recharge pourra si nécessaire être décalée en milieu de la journée pour profiter de l’abondante production solaire, sans néanmoins que cela ne soit une contrainte pour la sécurité d’approvisionnement. Le second concerne l’eau chaude: L’eau chaude sanitaire nécessite chaque année 60 TWh de chaleur, dont un tiers est fourni par des chauffe-eaux électriques. En généralisant les chauffe-eaux thermodynamiques pour que leur part de marché atteigne environ deux tiers de la production d’eau chaude, il est possible d’électrifier entièrement ce secteur avec une augmentation de consommation électrique de seulement 13 TWh/an. Cette consommation, transparente pour l’usager, est déplacée des créneaux nocturnes vers le tout début de l’après-midi pour profiter de la production solaire lorsqu’elle est disponible, les créneaux nocturnes étant réservés à la recharge des véhicules électriques.
Partager la page
Soutiens