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Publié le 18/01/2023 - 16h53

Les Voix Du Nucléaire

  • F - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)

L’association les Voix du Nucléaire donne sa réponse à la consultation publique. Notre objectif est de faire reconnaître et de promouvoir le rôle du nucléaire dans la transition énergétique. L’énergie nucléaire est une condition déterminante de la mise en place de systèmes électriques à la faible empreinte environnementale et climatique, fiable et abordable pour les populations. Pour l’horizon 2050, nous avons établi un scénario, appelé “TerraWater” disponible ici: https://www.voix-du-nucleaire.org/terrawater-telechargement/ Nous y privilégions une approche par la constitution de marges de production plutôt que par la flexibilité de la demande, dans un objectif de robustesse, solidarité et souveraineté. Toutes les énergies bas carbone y ont une place importante, mais surtout propre au rôle que leurs caractéristiques physiques leur permettent de jouer, optimisant les bénéfices qu’elles sont chacune en mesure d’apporter au système électrique dans son ensemble. Nous estimons en préalable qu’une attention doit être portée à ne pas confondre objectifs à atteindre pour l’avenir de la nation, moyens à mettre en œuvre pour y parvenir de la manière la plus optimisée possible, et conséquences négatives de cette mise en œuvre à minimiser. A ce titre les objectifs proposés ci-dessus ne sont pas forcément de même niveau et ne nécessitent pas forcément d’être opposés. Nous proposons donc de nous focaliser autour de 4 objectifs essentiels, reflétant les attentes de la population aujourd’hui bien au-delà des débats d’experts concernant les moyens et de techniques devant être mobilisés pour les atteindre. Ils doivent tous être atteints, d’abord parce que cela est possible techniquement et industriellement avec des techniques et des filières existantes aujourd’hui, mais aussi parce que leur atteinte doit être simultanée pour être effective. 1. Décarbonation : Un objectif national, un enjeu global La décarbonation énergétique - électrique dès 2035, et totale en 2050 - est atteinte par le biais de l’électrification massive des usages, production d’hydrogène comprise. La trajectoire proposée permet également de soutenir la décarbonation globale par la relocalisation de la production de biens et de services (réindustrialisation et relocalisation), et par la libération, dès que possible, d’équipements, de compétences ou de capacités de production d’électricité bas carbone pour d’autres. 2. Environnement : Un impact réduit Le fait de recourir à des sources d’énergie denses et pilotables - comme l’énergie nucléaire ou l’hydroélectricité - réduit les besoins en ressources naturelles par rapport à leurs alternatives (matières premières, métaux), l’emprise sub- et sur-surface (sol et air), ainsi que la quantité de déchets et de pollution générés à production électrique donnée. Un recours réduit à la biomasse permet de limiter la concurrence avec les autres usages des terres, notamment agricoles ou de réserves de biodiversité. Le recours aux STEP (Stations de transfert d’énergie par pompage) permet, en sus de leur fonction de stockage de l’électricité, de bénéficier des services annexes que ces installations peuvent rendre en termes d’adaptation au changement climatique dans la gestion de l’eau. 3. Souveraineté : Un réalisme géopolitique et économique Le scénario fait le choix de rétablir une marge de sécurité d’approvisionnement électrique sous la forme d’un surdimensionnement de la capacité de production (puissance et énergie) de 10% par rapport aux besoins estimés au passage des pointes. Ce mode « France autonome » nous redonne la maîtrise de notre présence sur le marché interconnecté de l’électricité, et notre capacité à soutenir la stabilité et la souveraineté énergétique européenne. Il privilégie les solutions sobres en matériaux et des technologies déjà à disposition, permet la fin rapide des importations de gaz et de pétrole à visée énergétique et encourage la relocalisation des sites de production industrielle. 4. Solidarité : Plus qu’un enjeu, une priorité mondiale L’énergie - notamment électrique - est une condition d’accès à de nombreux services indispensables et est amenée à le devenir encore davantage. La notion de solidarité se traduit concrètement : • Au niveau national, par des choix techniques et industriels optimisés (électricité vs. gaz, capacités de production collectives vs. individuelles), dans un esprit de service public, pour offrir à tous les citoyens français un accès à l’énergie qui soit égal et équitable quels que soient leurs moyens, leurs capacités de mobilisation, d’accès à la propriété ou leur localisation. • Au niveau européen et global, en libérant des marges en termes de production électrique et de capacités de flexibilité (via le stockage par STEP) ainsi que la capacité de participer industriellement à la décarbonation globale.