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Publié le 18/01/2023 - 17h18

MH90

  • A - Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets

La solution B pourrait paraître comme un compromis idéal si la conjonction retenue n'était pas "ou" mais "et"; Un potentiel significatif et une sensibilité environnementale quasi-nulle. L'eau de nos cours d'eau constitue avant tout une ressource pour alimenter les population en eau potable via les nappes d'accompagnement de ces rivières. Les modèles de développement des années 70 par mise en dérivation et création de barrages ne sont plus adaptés à la situation actuelle. Les déficits et les écarts pluviométriques en lien avec le réchauffement climatique changent la donne. Il s'agit de distinguer grands ouvrages et petits ouvrages. Pour les premiers, il est reconnu que le potentiel est déjà atteints. Pour les seconds, le potentiel est faible ou se fera au détriment des autres usages. En toute chose, une évaluation du rapport cout bénéfice s'avère nécessaire et celui sur les têtes de bassins versants apparait le plus souvent déficitaire, pour l'environnement mais aussi pour tous les autres usages. Le maintien d'ouvrage n'a pas permis de sauver de l'assec bien des cours d'eau en 2022. Ces ouvrages vont souvent de paires avec un élargissement du lit mineur et une incision de ces derniers. Les cours d'eau sont alors plus sensibles aux assecs et drainent les terrains adjacents en basse eaux accélérant le processus. La mise en dérivation n'est pas plus opportune puisque le plus souvent le débit est insuffisant pour satisfaire le cours principal. Associer ressource en eau, agriculture et lutte contre les inondations est déjà un vrai casse tête sur les bassins fragilisés, ne rejoutons pas une énième contrainte.