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Publié le 18/01/2023 - 18h02

Les Voix Du Nucléaire

  • C - Le manque d’information sur les enjeux et le rôle que peut avoir chacun des acteurs (particuliers, entreprises, collectivités locales, etc.) à son échelle vis-à-vis d’une politique définie au niveau national

L’association les Voix du Nucléaire donne sa réponse à la consultation publique. Notre objectif est de faire reconnaître et de promouvoir le rôle du nucléaire dans la transition énergétique. L’énergie nucléaire est une condition déterminante de la mise en place de systèmes électriques à la faible empreinte environnementale et climatique, fiable et abordable pour les populations. Pour l’horizon 2050, nous avons établi un scénario, appelé “TerraWater” disponible ici: https://www.voix-du-nucleaire.org/terrawater-telechargement/ Nous y privilégions une approche par la constitution de marges de production plutôt que par la flexibilité de la demande, dans un objectif de robustesse, solidarité et souveraineté. Toutes les énergies bas carbone y ont une place importante, mais surtout propre au rôle que leurs caractéristiques physiques leur permettent de jouer, optimisant les bénéfices qu’elles sont chacune en mesure d’apporter au système électrique dans son ensemble Accompagnant le débat sur la transition énergétique depuis 5 ans bientôt en tant qu’organisation de la société civile, il nous apparaît que le frein le plus important vis-à-vis de la transition énergétique est le manque d’une information vérifiée et objective, de connaissances fondamentales des principes sous-jacents aux enjeux physiques de cette transition, et de recul sur les enjeux à venir, les réalités et le bilan que l’on peut faire de notre expérience et connaissance passée sur la question énergétique de la part des décideurs et des populations. Ce manque d’information se traduit notamment par un manque d’appréciation et de réalisme dans les nombreuses propositions qui sont faites, et de communication des niveaux d’incertitudes réelles et de paris qu’ils représentent. Par exemple, parmi les scénarios proposés officiellement pour l’horizon 2050, ceux demandant le plus de contraintes et de restrictions s’avèrent être les plus réfractaires à l’option nucléaire. Ils sont souvent les plus coûteux, les plus difficilement réalisables sur le plan technologique et parfois même, les moins vertueux en matière d'environnement, comme le démontre l’analyse réalisée par RTE des différents mix envisagés. Pour autant, ceux ci sont présentés par leurs promoteurs comme des scénarios équivalents en termes de faisabilité technique et d’efforts pour les populations,en ignorant les conclusions d’analyse ou souvent avec peu de transparence dans la communication (c’est le cas du scénario Negawatt), sur les hypothèses les plus contraignantes sur lesquelles ils se basent. Au-delà de la nécessaire information du public, il est également important de souligner le besoin d’un côté de combattre la désinformation et de de l’autre côté de réinformer le public et ses représentants. Que cette désinformation émane de sphères climatosceptiques ou anti-nucléaires, voire parfois anti -renouvelables, elle dessert la transition énergétique soit en en détournant la population, soit en en détournant les moyens, qu’ils soient financiers, matériels ou humains. Cette désinformation est un déni démocratique et une menace sérieuse pesant sur notre capacité à répondre aux enjeux de la nécessaire transition énergétique. Il est donc nécessaire que le grand public et les décideurs puissent avoir au moins accès à une formation et à une information de qualité, qui intègre également une information juste sur l’incertitude quant à la capacité à imaginer et proposer une organisation de la société pendant et après une transition énergétique réussie, en montrant les possibilités ouvertes à chacun de ces acteurs