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Publié le 18/01/2023 - 21h34

Bernard Dujardin

  • A - La relance d’une politique électronucléaire globale et d’ampleur (mise en œuvre des trois piliers de Belfort), comparable à celle des années 1970 et 1980

  • J - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)

La valeur d’usage des sources d’énergie électrique primaire Elle prend en compte leur disponibilité opérationnelle, leur capacité de réponse aux variations habituelle et exceptionnelle de la demande et leur capacité de stockage. M. Jancovici constate : « Quand on compare les coûts de production des modes pilotables et des modes non-pilotables, j’insiste, on compare des choux et des carottes. » Additionner dans les énergies renouvelables, les capacités pilotables de l’énergie hydraulique de retenue, les capacités prévisibles de l’énergie hydraulique au fil de l’eau, l’éolien et le solaire n’a aucun sens. La valeur d’usage électrique des énergies pilotables nucléaire et hydraulique de retenue est la plus élevée dans un mix électrique. L’énergie nucléaire est principalement faite pour produire de l’énergie finale. Sa conversion en énergie stockable est à éviter divisant par 2 sa valorisation. L’énergie hydraulique de retenue est une énergie potentielle stockée par la nature. Elle répond aux besoins d’ajustement instantané à la demande des réseaux. Produisant à la demande, ces énergies répondent aux besoins versatiles d’un réseau La valeur d’usage électrique des énergies prévisibles hydraulique au fil de l’eau et géothermique chaude est élevée tant que la somme maximale de leurs capacités ne dépasse pas un seuil fixé au plus petit niveau d’heure creuse de la demande. Leur potentiel de développement est limité au bassin de la Seine. La géothermie chaude confinée à la Guadeloupe a une capacité énergétique reconnue de doublement des 30 MW actuellement exploités. Le seul autre site de géothermie chaude est le Volcan de la Réunion. Son humeur vagabonde le rend aujourd’hui impropre à l’exploitation partielle de son gisement considérable, jusqu’au jour où la science volcanologique pourra donner les clés nécessaires à son exploitation. La valeur d’usage électrique des énergies intermittentes solaire et éolien posé (terrestre et littoral sur hauts-fonds) est fonction de leur proportion dans le mix. L’OCDE évalue en 2018, la priorité d’accès de ces énergies étant maintenue, leur valeur d’usage dans un réseau au quart de celle d’un MWh pilotable (soit une estimation de 0,2 à 0,3) dès lors que la part de ces énergies dans la production annuelle est de 30%. La valeur d’usage électrique devient négative au-delà de 50%. Elle reste acceptable en dessous de 10%, seuil maximal d’injection à ne pas dépasser avant qu’elles ne perturbent le réseau et amorcent une inflation des prix de l’énergie. La quantité d’électricité intermittente injectée est à ajouter à celle des énergies prévisibles 3 et 4 pour vérifier qu’elles ne dépassent pas la demande de l’heure creuse la plus creuse de l’année. Leur valeur d’usage en stockage est économiquement limitée aujourd’hui au pompage hydraulique dans les stations de transfert d’énergie par pompage (STEP). Il existe bien un potentiel d’équipement en France. Sa réalisation est obérée par les conditions de leur acceptabilité sociale et le risque « zadiste ». Les Allemands ont constaté l’impossibilité de mettre en place des batteries d’électrolyseurs alimentés par les seuls excédents d’énergie générée. Ils sont trop sous-employés. Les multiples toitures en panneaux photovoltaïques et les plantations d’éoliennes par cinq exemplaires dans les campagnes des départements les plus pauvres sont, un demi-siècle plus tard, l’équivalent de la multitude de petits hauts-fourneaux ruraux qui se dressaient dans la campagne chinoise par la vertu du Grand Bond en avant (1958) de Mao Tsé Toung et qui produisaient un acier dont les neuf dixièmes ont fini au rebut. Dans les pays développés, le retour d’expérience chinois catastrophique sur le plan humain et économique de cet épisode a été oublié. Le « small is beautiful » industriel est un non-sens économique et social. La bonne gouvernance du climat ne justifie pas qu’il faille contraindre les populations à acheter cher l’électricité de mauvaise qualité injectée dans le réseau par des producteurs rentiers. L’énergie éolien flottant situé au-delà des 12 milles de la mer territoriale n’est pas compatible avec l’alimentation d’un réseau électrique continental en raison des coûts exorbitants de connexion