Publié le 18/01/2023 - 23h43
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C - La répartition des installations d’énergie renouvelables de manière équilibrée et diffuse sur le territoire, avec des impacts locaux a priori plus modérés mais qui touchent l’ensemble du territoire
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D - La garantie – au maximum – de notre indépendance énergétique et industrielle, en assurant autant que possible notre autonomie sur les composants, les technologies, les filières industrielles et les matières premières (acier et terres rares pour les éoliennes, modules photovoltaïques pour la production solaire, métaux critiques pour les batteries électriques, etc.) et les combustibles (uranium pour le nucléaire)
Notre production électrique repose en grande majorité sur des sources décarbonées. A titre d’exemple 91% de la production d’électricité distribuée en 2021 par RTE à été assurée par des sources a faible impact carbonne (données RTE). Sur cette même année 69% de la production électrique française proviens de centrales nucléaires qui sont caractérisées par l'IPCC comme étant faible a faible source de CO2 sur leur cycles de vie. Deux autres grosses sources de renouvelables en France sont l’hydraulique (barrages) et l’éolien. Cependant les évolutions climatiques récentes ont joué en leur défaveur car il y a eu moins de pluies et moins de vent en 2021 que sur les années précédentes et il est fort probable que le territoire deviennes de plus en plus aride dans les années à venir. Cet aridité va faire pression sur les barrages et ressources en eau. Notre parc nucléaire à été majoritairement construit dans les années 80 et beaucoup de réacteurs vont atteindre les 60 ans avant l’année 2050. Notre électricité étant déjà propre, nous cherchons à décarbonner maintenant l’industrie et les transports avant 2050, cela impliquera forcément une électrification de ces domaines et donc un poids grandissant sur le réseau électrique si des solutions de stockage adaptées ne sont pas arrivées à maturité d’ici là. Le pic de production de pétrole conventionnel à été atteins en 2008, nous vivons donc maintenant dans une époque où les combustibles fossiles se feront de plus en plus rares. Bien que facilement recyclables, les métaux sont de plus en plus énergivores a être extrait des mines car les concentrations sont de plus en plus faibles. Les ressources énergétiques et minerais étant actuellement en récession, la course à la décarbonation pour la mobilité et l’industrie sera de plus en plus rude et onéreuse. Ayant tout cela en tête je ne crois pas du tout au scénarios 100% renouvelables « M » d’ici 2050 car nous n’auront pas le temps de déployer les solutions de production et de stockage a l’échelle dans une période de récession de la disponibilité des ressources. Il faut évidemment persévérer, en essayant d’accélérer le rythme de mise en service d’EnR et d’EmR, mais les scénario favorisant un remplacement des centrales nucléaires vieillissantes par des nouveaux reacteurs me semble être plus crédibles pour maintenir notre réseau stable jusqu’à ce que nous ayons pu développer massivement le stockage pour les énergies intermittentes et la distribution d’hydrogène crée par électrolyse, ces solutions ne sont pas encore réalisables ni en termes de temps ni de quantité avant que la colonne vertébrale de notre réseau ne tombes en désuétude. Il faut donc maintenir l'existant en état de marche et reconstruire les vieilles centrales nucléaires. Par ailleurs il me semble que les réseaux de chaleur urbains sont encore trop peu utilisés sur notre territoire. Quand un réacteur produit 1300MW d’électricité, environ 2600MW thermique sont dissipés dans l’air et nos rivières. Il me paraît aberrant de gaspiller toute cette chaleur alors que dans le monde environ 75 des 400 réacteurs nucléaire opérationnels utilisent des réseaux de chaleur pour acheminer du chauffage aux villes voisines parcourant jusqu’à 100km et des pertes de 2%. Le stockage paraît difficile en été, mais au moins cette chaleur pourrait éviter de charger le réseau électrique en hiver. Cette cogénération doit être étudiée pour tout système de production ou les pertes en chaleur sont significatifs. La région Bretagne importe 80% de son énergie électrique depuis les régions voisines. Mêmes si elles sont complexes pour le moment en termes de déploiement, la région possède une grosse ressource éolienne offshore et hydrolienne. Ces ressources si elles sont exploitées, permettraient au gré des cycles des vents et des marées de subvenir a une partie des besoins électriques du territoire par exemple au travers de la recharge de véhicules électriques ou de production d’H2 par électrolyse. Même si cela peut paraître marginal face aux 14 réacteurs neuf à construire pour maintenir le parc nucléaire d’ici a 2050, il ne faut pas les oublier afin d’avoir un mix énergétique varié et que tout ce qui est possible de mettre en œuvre sur le renouvelable doit être mis en œuvre. Une étude énergétique menée par RTE en 2013 estime a minima 3GW de capacité hydrolienne en France, dont 1.5 GW exploitables sans modification du réseau existant. Il ne faut par tarder et accélérer l’installation d'EnR car dans un monde au ressources limitées, les solutions seront de plus en plus difficiles à déployer (par manque de matières et d'énergie pour les fabriquer) et je trouve que RTE à fait un erreur d'omettre complètement les énergies marines des scénarios « M ». Il me parait intelligent de remplacer nos reacteurs tout en déployant du renouvelable et du stockage. Au même titre que l’installation d’éolien et de solaire doivent être accélérée, il ne faut pas mettre de côté l’énorme potentiel de production d’électricité prédictible des marées. En 2035 les moteurs à combustion interne seront abandonnés pour la vente de nouvelles voitures en Europe. J’espère qu’à ce moment là je n’aurai pas à expliquer à mon fils pourquoi on brule des énergies fossiles pour faire de l’électricité qui viens charger nos véhicules… j'espère ne pas ausi avoir à lui expliquer pourquoi nous avons stoppé le nucléaire et que nous sommes maintenant revenus à brûler du charbon.
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