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Publié le 19/12/2022 - 15h38

domino

  • D - La garantie – au maximum – de notre indépendance énergétique et industrielle, en assurant autant que possible notre autonomie sur les composants, les technologies, les filières industrielles et les matières premières (acier et terres rares pour les éoliennes, modules photovoltaïques pour la production solaire, métaux critiques pour les batteries électriques, etc.) et les combustibles (uranium pour le nucléaire)

  • E - La minimisation du coût global du système électrique (moyens de production, moyens de flexibilité et de stockage, évolution des réseaux) pour conserver un prix de l’électricité compétitif pour les consommateurs

Il faut d'abord, en application des ART.L.511-1 (sur le respect du voisinage, de la santé et de la protection des paysages) et L.110-1 (réaffirmant le principe de non régression environnementale),rectifier des affirmations erronées qui préfacent cette étude. La première concerne l'affirmation que le développement de l'éolien s'effectue selon le principe de "haute qualité environnementale" alors que les implantations sont imposées par les promoteurs éoliens sur des zones repérées uniquement par les distances de 500 mètres par rapport aux habitations sans autre préoccupation de paysage et de biodiversité. La seconde affirmation fausse concerne le bruit généré par les éoliennes "strictement encadré" alors que les études de bruit utilisent des paramètres très complaisants au lieu des normes reconnues pour mesurer l'acoustique (la norme NFS 31 010 totalement écartée). La troisième affirmation présente les résultats de deux sondages pour démontrer l'acceptabilité des éoliennes (sondage Harris reposant sur l'avis des citadins et non sur l'opinion des personnes vivant à la campagne) et l'absence de préjudice en matière de valeur immobilière (sondage ADEME contrairement à l'avis des chambres de notaires ,des professionnels de l'immobilier confirmé par le tribunal administratif de Nantes 18-12-2020). La quatrième affirmation fausse concerne la place accordée à la concertation ,la prise en compte de l'avis des collectivités ( les conseils municipaux qui s'opposent à des projets éoliens ne sont pas écoutés et les résumés non techniques sont des parodies de documents d'information) et de la population (les avis défavorables prononcés par les commissaires enquêteurs ne sont jamais suivis). Maintenant ,s'agissant de la question de notre indépendance énergétique,il faut réaffirmer que l'éolien est une énergie intermittente non pilotable qui doit être obligatoirement couplée à une énergie fossile,gaz,charbon et même lignite .Ainsi, plus on installe d'éoliennes,plus on a besoin de gaz pour alimenter les centrales avec lesquelles on garantit une continuité de la production.L'éolien accroit donc notre dépendance aux fournisseurs d'énergie fossile comme il asservit notre pays aux fabricants exportateurs de ces engins puisqu'il n'y a en France aucune filière industrielle en ce domaine. En second lieu, une centrale nucléaire de 900MW a besoin de 10 hectares pour s'implanter et si l'on veut atteindre la même puissance avec l'éolien,il faut implanter 1100 aérogénérateurs de 3MW chacun et mobiliser 550 hectares au mépris de la préservation de notre souveraineté alimentaire. En troisième lieu,la question du raccordement aux réseaux ne doit pas être éludée:il faudrait ,selon RTE, 110 milliards d'euros sur 10 ans pour parvenir à adapter les réseaux pour accueillir l'éolien diffus en milieu rural alors que les besoins en électricité sont essentiellement concentrés dans les agglomérations déjà dotées en matière de réseaux. Ceci m'amène à une constatation complémentaire concernant le déploiement du photovoltaïque sur les toitures,parkings et sites dégradés,autant de surfaces essentiellement situées dans ces agglomérations. Cette démarche d'implantation de panneaux photovoltaïques doit donc être privilégiée et les coûts de raccordement doivent impérativement être intégrées dans le coût global de notre système électrique. En dernier lieu,notre indépendance énergétique impose que soit relancé le programme Astrid qui aboutit à l'utilisation des déchets nucléaires jusqu'à leur stade ultime et la matière première est assurée. Enfin il est clair que l'objectif européen de lutte contre les émissions de CO2 ne peut que conduire à réaffirmer le choix énergétique effectué dans les années 1980-1990 en faveur d'un grand plan nucléaire car notre pays est aujourd'hui l'un des plus propres en Europe à l'inverse des pays européens qui ont fait massivement le choix du renouvelable .Si ce programme nucléaire a été abandonné de façon irresponsable depuis ,il démontre cependant que notre pays jouit d'une indépendance énergétique à peine remise en cause par la guerre en Ukraine. Le lancement d'un plan nucléaire (EPR2 et SMR) ne produira des résultats que dans 30 ans et donc il convient d'ici là,d'opter pour les autres énergies les moins nuisibles pour l'environnement à savoir l'hydraulique,le photovoltaïque en agglomération,les STEPS,la méthanisation et l'hydrolien en mer.