2022 - 11h44

Francois_Ly

D - La garantie – au maximum – de notre indépendance énergétique et industrielle, en assurant autant que possible notre autonomie sur les composants, les technologies, les filières industrielles et les matières premières (acier et terres rares pour les éoliennes, modules photovoltaïques pour la production solaire, métaux critiques pour les batteries électriques, etc.) et les combustibles (uranium pour le nucléaire)
E - La minimisation du coût global du système électrique (moyens de production, moyens de flexibilité et de stockage, évolution des réseaux) pour conserver un prix de l’électricité compétitif pour les consommateurs

Le contexte géopolitique incertain nous amène à reconsidérer ce qui était considéré comme acquis, il nous faut retrouver une indépendance dans le domaine crucial qu'est celui de l'énergie. Nous pouvons aujourd'hui faire du commerce avec la Chine et leur acheter des panneaux photovoltaïques, les matières premières nécessaires à la fabrication de batteries, etc. mais pourrons-nous continuer à commercer avec eux s'ils décident d'envahir Taïwan, démocratie autonome qui ne souhaite pas rejoindre la Chine continentale, ou allons nous reproduire le schéma qui a été appliqué à la Russie lorsqu'elle a envahi l'Ukraine ? C'est pourquoi la France doit changer de paradigme et assurer son autonomie et celle de ses voisins, nos partenaires européens faisant partie de nos intérêts vitaux. Il serait de ce point de vue pragmatique de développer l'exploitation de nos gisements de gaz de schiste malgré des conséquences négatives sur le climat, étant donné que certains partenaires européens ne souhaitent pas investir dans le nucléaire et misent sur un mix renouvelables + gaz pour assurer leur production électrique, ces partenaires pourront se fournir auprès de nous au lieu de devoir aller acheter du gaz hors UE (ou pire, reprendre les achats de gaz russe). La question du coût global du système est également primordiale car le coût de l'énergie conditionne la relance de notre industrie (si les coûts d'énergie, et d'électricité en particulier, sont trop importants, nos industries vont délocaliser là où les coûts sont moins important) et notre réussite dans la lutte contre le réchauffement climatique (là encore si l'électricité coûte trop cher, nous ne pourrons pas entamer la nécessaire électrification de nos usages en terme de mobilité, chauffage, industrialisation, etc.).

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