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Publié le 20/10/2022 - 16h57

Vieuxsage

  • A - La relance d’une politique électronucléaire globale et d’ampleur (mise en œuvre des trois piliers de Belfort), comparable à celle des années 1970 et 1980

  • E - L’installation de nouveaux réacteurs nucléaires en priorité sur des sites de production d’électricité nucléaire existants

  • J - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)

A long terme, l'énergie nucléaire est la seule filière crédible pour assurer une production d'électricité croissante sans accroître la dépendance aux hydrocarbures, dont nous ne disposons pas chez nous et qui seront de plus en plus consommés par les pays en développement. Technologiquement, la filière actuelle à uranium enrichi a fait ses preuves dans le monde entier depuis plus de 40 ans, sans accident majeur pour les populations: Tchernobyl utilisait une autre technologie, abandonnée depuis, et à Fukushima la centrale a été détruite, mais les seules victimes ont été tuées ou blessées directement par le tsunami. Les nouvelles centrales ont intégré des dispositifs protégeant des conséquences d'un accident de type Fukushima. C'est d'ailleurs l'introduction de ces dispositifs dans un projet déjà en cours qui explique une part importante des retards et surcoûts de l'EPR Flamanville. Dans l'immédiat il faut abolir la loi de transition énergétique qui prévoit de fermer des centrales nucléaires, proclamer priorité nationale la construction des 14 EPR supplémentaires annoncés début 2022, ainsi que la prolongation à 60 ans des centrales existantes, qui seront nécessaires en attendant la mise en service d'équipements de nouvelle génération. Sur les sites qui le permettent, les nouveaux EPR seront installés à côté des centrales existantes, mais il est probable que les contraintes hydrauliques (pour le refroidissement) nécessiteront de trouver de nouveaux sites. Le site de Fessenheim, si on ne peut pas remettre en service les deux centrales fermées pour des raisons politiciennes et idéologiques, pourrait probablement accueillir 2 EPR, voire plus. Il faut également relancer la filière à neutrons rapides (surrégénérateur), dont la centrale Superphénix, connectée au réseau pendant presque un an, avait démontré la pertinence, avant d'être fermée pour des raisons politiques. Cette filière permettrait de disposer d'une autonomie de plusieurs siècles pour l'alimentation en combustible nucléaire, et de diminuer d'un ordre de grandeur les volumes de déchets radioactifs. Un nouveau prototype industriel à neutrons rapides à l'horizon 2035 serait un excellent stimulant pour attirer les meilleurs ingénieurs. Enfin il faut lancer des recherches à plus long terme sur les réacteurs à thorium et sur les petits réacteurs, où la Chine et la Russie ont pris de l'avance.