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Publié le 20/12/2022 - 20h31

Mboh

  • A - Des efforts très importants, permettant de limiter fortement les besoins énergétiques associés. Ce scénario nécessiterait une généralisation d’une très forte sobriété des usages, notamment en ce qui concerne la température moyenne du chauffage (baisse de 2°C en moyenne, ce qui conduirait à une température moyenne de 17°C), la consommation d’eau chaude et l’utilisation d’appareils électroniques et électro-ménagers.

Le confort est une question d'habitude : chauffer moins ça veut dire s'équiper mieux (en pull, chaussettes), avec des matériaux qui tiennent dans le temps (de la laine épaisse et non du coton fin). Dans les pays nordiques où les températures descendent bien plus l'hiver que chez nous (Canada aussi), les gens ne se plaignent pas d'un manque de confort ou d'une vie trop rude : ils se sont simplement adaptés à leur environnement, leurs conditions de vie. Moins d'eau chaude c'est aussi moins de temps passé sous la douche, et des économies d'eau. Ca tombe bien certains pays se font la guerre pour sécuriser leur accès à l'eau, quand chez nous on passe des quarts d'heure complets sous de l'eau chauffée ! La multiplication des appareils électroniques et électro-ménagers c'est faite via les entreprises productrices de ce type d'équipements qui ont inventé des "besoins" pour vendre toujours plus de produits. Le problème est double : il concerne tant la surconsommation (acheter des choses dont au fond on pourrait bien se passer) que la dépendance aux métaux (voir les rapports d'Aurore Stéphant) cachés dans les circuits électriques, les écrans tactiles, les batteries, etc. De plus, se reposer sur des équipements électriques, c'est aussi perdre la capacité à faire soi-même, devenir faignant. Tout passer dans un "robot-cuiseur" ce n'est pas cuisiner. Les gens ne savent plus cuisiner (et la France serait le pays de la gastronomie ?). Pour aller avec cela, ce serait bien qu'on interdise les publicités pour des gadgets électro-ménager dans les espaces publics. Déjà on pourrait remplacer les panneaux par des arbres, et en plus on entretiendrait pas une société de consommation qui nous fait foncer droit dans le mur. Enfin, il faudrait AUSSI reprendre tel quel les propositions du Shift Project ou de Derniere Renovation : rénover le parc immobilier existant et le faire massivement (1 million de rénovations par an, via une réorientation massive des aides). Mobiliser le bâtiment comme puits de carbone en utilisant des matériaux biosourcés y compris dans la rénovation. Sobriété dans les constructions neuves : matériaux et réorientation vers le logement collectif, Décarboner la chaleur : tous les chauffages fossiles devront disparaître au profit de sources d’énergie bas carbone.