Publié le 21/10/2022 - 10h58
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A - Des efforts très importants, permettant de limiter fortement les besoins énergétiques associés. Ce scénario nécessiterait une généralisation d’une très forte sobriété des usages, notamment en ce qui concerne la température moyenne du chauffage (baisse de 2°C en moyenne, ce qui conduirait à une température moyenne de 17°C), la consommation d’eau chaude et l’utilisation d’appareils électroniques et électro-ménagers.
Travaillant dans le domaine du bâtiment (principal émetteur de gaz à effet de serre en France), je peux voir au quotidien qu'il y a beaucoup de travail à la fois sur la qualité du bâti et sur les usages. Le bâtiment doit déjà être [mot modéré]çu et isolé pour le confort d'hiver et, on n'en parle pas assez alors que c'est une problématique à venir très préoccupante, le confort d'été. Pour info, les climatiseurs sont une fausse solution qui augmentent sensiblement les températures extérieures quand on souffre déjà de la chaleur, alors qu'il y a plein de solutions passives pour améliorer son confort. Un bâtiment neuf doit garantir le confort des occupants pour les décennies à venir. Ensuite, les gens doivent réellement apprendre à repenser leurs usages. Le confort en hiver n'est pas de se promener en T-shirt chez soi. Un simple pull permet de réduire de 2°C le thermostat... et faire au passage dans les 15% d'économies d'énergie sur le chauffage. Mais ce sont des changements qui ne sont pas simples, il faudra prévoir un accompagnement avec des informations utiles à destination des citoyens. Et pour demander aux citoyens de faire des efforts sans être indécent, l’État doit se montrer exemplaire à la fois via ses représentants et dans sa réglementation (et l'application de sa réglementation) à destination des entreprises.
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