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Publié le 21/10/2022 - 14h22

remycanavesio

  • B - Optimiser l’existant et, concernant de nouveaux sites, aménager uniquement ceux dont le potentiel est significatif ou ceux présentant une sensibilité environnementale quasi-nulle

PLACER LES STEPS AU COEUR DE LA POLITIQUE EUROPEENE DE GESTION DE L'INTERMITTENCE : Le stockage des productions électriques intermittentes va devenir l'enjeu majeur en Europe bien davantage que la production. Les mégas projets éoliens lancés en mer du Nord et la poursuite du développement du solaire vont placer cette question au cœur de la problématique énergétique européenne d'ici moins de dix ans. La France a une carte à jouer du fait de sa localisation au centre de l'Europe et de la présence de montagnes déjà bien équipées. A mon sens, les STEPS doivent être repensés, non pas pour faire face à des pics de demande saisonniers mais pour faire face à des pics de demandes (ou à des creux d'offres) d'échelles temporelles journalières voire horaires. En conséquence, nul besoin de volumes d'eau faramineux, il faut plutôt multiplier les tubes et turbines sur des sites de STEPS existants. Le plus grand STEP français, "Grand maison" peut délivrer 1800mw en turbinant 215m3/s. Ce STEP est capable de remonter l'eau au rythme de 130m3/s. A ces vitesses, c'est à dire à pleine puissance, il faut donc 7 jours pour vider intégralement le barrage et près du double pour le remplir. Avec l'intermittence fournie par le solaire par exemple (de mars à septembre) on a besoin de turbiner pendant quelques heures le matin et le soir et on peut pomper en milieu de journée. Il serait donc tout à fait envisageable (sous réserve que les variations rapides de contraintes / pression soient compatibles avec l'architecture du barrage) de doubler voire tripler les capacités de cette infrastructure en multipliant par 2 ou 3 la "tuyauterie" et sans toucher aux barrages amont et aval. On obtiendrait alors une puissance de 5400mw pour ce barrage (contre 1800) avec un remplissage possible en 5 jours (contre 15) et un vidage en deux jours et demi environ à pleine puissance. Pour l'intermittence du solaire, cela me semble une réponse parfaitement adaptée (et cela marche aussi pas mal pour l'éolien en hiver dans la mesure où il est bien rare que le vent ne souffle pas dans un coin de l'Europe pendant plus de deux ou trois jours consécutifs). Le développement de STEPS entre de grosses retenues existantes et des retenues collinaires destinées à l'enneigement artificiels des stations de ski semble aussi avoir un potentiel. Je pense à des combinaisons entre le barrage du Chevril et le domaine de Tignes/ Val d'Isère ou au duo Chambon / deux Alpes par exemple. Bref, avec les barrages et retenues existants, il y a moyen d'augmenter massivement la capacité de stockage (et de restitution) de l'énergie électrique. Rémy géographe (qui est disponible pour étudier plus avant cette question si nécessaire)