Publié le 21/10/2022 - 15h34
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B - La compatibilité du mix énergétique français avec un scénario de réindustrialisation de la France, et notamment la compétitivité de ce mix énergétique
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E - La minimisation du coût global du système électrique (moyens de production, moyens de flexibilité et de stockage, évolution des réseaux) pour conserver un prix de l’électricité compétitif pour les consommateurs
Le XXème siècle était celui de l'énergie abondante et compétitive dans un monde relativement stable politiquement. Pour le XXIème siècle, 5 tendances se dégagent: 1. la forte hausse de la consommation électrique (chauffage, mobilité, numérique, réindustrialisation) 2. la réduction de l'usage des énergies fossiles hors nucléaire, qu'elle soit volontaire (décarbonation) ou forcée (chute de la production, hausse des prix) au profit principalement des ENRs intermittentes 3. Une plus forte instabilité du réseau électrique de par l'électrification des usages, la perte d'inertie avec la fermeture de centrales fossiles, et la hausse de la part des énergies renouvelables intermittentes 4. Des contraintes sur les ressources en certains matériaux (cuivre, nickel...) qui peuvent créer des crises géo-politiques et casser la dynamique de développement de certains équipements 5. Une diminution de l'entraide entre les pays voisins pour supporter les défaillances ou les besoin en énergie d'un pays, car l'ensemble des pays d'Europe observent les mêmes tendances et priviligie la sécurité d'approvisionnement nationale. Par exemple il est clairement irréaliste de penser qu'une absence de vent en France pourra être compensée par des vents meilleurs en Allemagne. Pour répondre à ces défis tout en préparant la fermeture des centrales nucléaires les plus agées, la France doit prendre des mesures bien plus ambitieuses que précédemment pour atteindre l'indépendance énergétique, la stabilité du réseau, et la compétitivité de l'électricité. Cela passe par: - une augmentation forte des moyens de production faiblement carbonés (nucléaire, hydro, solaire, éolien), - Un investissement massif dans les dispositifs de flexibilité (stockage batteries, effacement, STEP...) - Une meilleure gestion des investissements dans le réseau électrique. Actuellement c'est à RTE et Enedis de s'adapter aux projets développés. Avec une meilleure planification, les actifs de production et de flexibilité pourraient être développés sur les territoires où les renforcements du réseau seraient minimes voire nuls. - Une réglementation qui d'une part facilite l'implantion rapide des projets les plus vertueux et les plus économiques, et d'autre part s'assure que le coût de l'énergie pour le consommateur soit le reflet des coûts liés à la production et à l'acheminement de l'électron. Notes additionnelles: - la question de la géographie dans les réponses A et C est un corollaire du besoin de développer des projets là où le réseau peut les accueillir facilement. Ce sera une combinaison de petits projets diffus et de gros projets sur le réseau de transport. - la question de notre indépendance énergétique sur les matières premières notamment (réponse D) se posera de toute façon puisque nous devons combiner l'ensemble des technologies faiblement carbonées à notre disposition, et que la France ne possède les ressources pour aucune d'entre elles.
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