Partager la page

Publié le 21/10/2022 - 16h29

Oscar

  • A - La relance d’une politique électronucléaire globale et d’ampleur (mise en œuvre des trois piliers de Belfort), comparable à celle des années 1970 et 1980

  • B - Un haut niveau d’excellence opérationnelle de la filière tant en ce qui concerne la fiabilité opérationnelle et la disponibilité du parc nucléaire existant, le démantèlement sûr des centrales nucléaires, que la capacité à délivrer d’éventuels nouveaux réacteurs, afin de maîtriser les coûts et les délais

  • I - Le maintien d’une politique de R&D visant à développer de nouvelles technologies de réacteurs

Tous les énoncés ci-dessus me semblent cruciaux. En particulier, je pense qu'il faut appuyer sur une relance du nucléaire à la hauteur de nos ambitions en matière de climat et permettant une relocalisation de nos activités industrielles sur le territoire. Les énergies fossiles représente encore 65 % de nos dépenses énergétiques et l'effort pour réduire cette part doit être considérable. La France à su prouver au monde qu'elle était capable de programme nucléaire d'envergure. Il faut réitérer l'exploit avant que le dérèglement climatique n'impacte trop notre économie pour que cela soit possible. Pour se faire, il faut bien entendu mettre en place les ressources nécessaires à son accomplissement : les formations manuelles dans les métiers de chaudronnerie, de soudure ou encore de tuyauterie doivent être revalorisée et misent en avant. Afin de réduire le coût du capital l'état doit s'engager fortement afin de faire baisser le taux d'actualisation. Bien évidemment, la filière française doit rester engagé à être un leader dans son domaine au niveau de la sûreté et du traitement des déchets. Du point de vue des déchets, le projet Cigeo me semble être un modèle de responsabilité vis à vis des générations futures. La conception est aboutie et ne représente pas de danger pour l'environnement que ce soit au début de sa mise en service et jusqu'à la disparition du surplus de réactivité des déchets. Il permettra aux générations futures de ne pas avoir à gérer des déchets qui ne sont pas les leurs. Enfin, il est certain que l'uranium qui alimente nos centrales n'est pas illimité et risque d'intervenir à horizon 2100. Avec Superphénix, la France à su prouver qu'elle était capable de réaliser des réacteurs de 4ème génération utilisant les matières 40 fois plus efficacement. Autrement dis, aux rythme actuel de consommation énergétique, la France pourrait exploiter des réacteurs pendant encore 4 000 ans rien qu'avec les stocks d'uranium appauvri qui sont déjà en sur son territoire. Or, le déploiement d'un parc de surgénerateur est long. On estime qu'il faut 15 ans pour doubler la masse du stock plutonium. Or celui ci ne permet actuellement d'alimenter que deux tranches tel que Superphénix. Il parait donc crucial de relancer le projet Astrid afin d'assurer notre indépendance énergétique même à horizon 2100.