Partager la page

Publié le 21/10/2022 - 21h12

Vincent_A

  • A - La relance d’une politique électronucléaire globale et d’ampleur (mise en œuvre des trois piliers de Belfort), comparable à celle des années 1970 et 1980

  • B - Un haut niveau d’excellence opérationnelle de la filière tant en ce qui concerne la fiabilité opérationnelle et la disponibilité du parc nucléaire existant, le démantèlement sûr des centrales nucléaires, que la capacité à délivrer d’éventuels nouveaux réacteurs, afin de maîtriser les coûts et les délais

  • I - Le maintien d’une politique de R&D visant à développer de nouvelles technologies de réacteurs

Il est urgent de tourner le dos à des années d'abandon de la filière et de relancer un plan ambitieux pour retrouver du savoir-faire. En dépit de la désinformation propagée par certains militants antinucléaires, l'énergie nucléaire est, avec l'hydraulique, la meilleure source d'énergie sur le plan environnemental. Elle est: -Décarbonée: 6g de CO2/kWh contre 12g pour l'éolien et 50g pour le photovoltaïque -Sobre en matériaux, elle nécessite peu de ressources (dont métaux) comparé aux EnR, et ce, même en prenant en compte l'uranium, très concentré en énergie -Faible empreinte au sol, elle évite l'artificialisation des sols -Pilotable, elle nous évite de devoir nous appuyer sur des technologies qui n'existent pas pour palier l'intermittence des EnRi -Peu de déchets produits Détaillons les deux derniers points: Les scénario 100% EnR avec de grosses capacités d'éolien et de solaire reposent sur d'importants moyens de stockage et de flexibilisation de la consommation. Cela induit des coûts supplémentaires et une consommation accrue en matériaux (batteries). Par ailleurs, la filière hydrogène sur laquelle repose une partie du stockage n'en est qu'à ses premiers pas, et produire l'hydrogène par électrolyse est peu efficace avec un faible rendement. Rien que pour décarboner les besoins en hydrogène actuels, il faudrait l'équivalent de la production électrique de l'Union Européenne! Alors s'imaginer qu'on va en plus rajouter de nouveaux usages ne semble pas réaliste. -Concernant la production de déchets, il est possible de réduire la quantité de déchets via la surgénération en éliminant le plutonium. Pour les déchets ne pouvant être éliminés, la solution de stockage géologique est satisfaisante. Dans 10 000 ans, les déchets auront une radioactivité équivalente à une mine d'uranium naturelle. Osons causer a fait une vidéo de vulgarisation sur le projet Cigéo qui est instructive. Il faut également maintenir une politique de R&D visant à développer notamment les points suivants: -Réacteurs à neutrons rapides, pour éliminer les déchets et utiliser l'intégralité de l'uranium (Uranium 238 et pas seulement 235 qui représente seulement 0,7% de l'uranium naturel) -Cogénération, pour exploiter la chaleur produite par les centrales -Fusion nucléaire, pour un avenir énergétique à long et très long terme