Publié le 21/10/2022 - 22h07
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A - La relance d’une politique électronucléaire globale et d’ampleur (mise en œuvre des trois piliers de Belfort), comparable à celle des années 1970 et 1980
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B - Un haut niveau d’excellence opérationnelle de la filière tant en ce qui concerne la fiabilité opérationnelle et la disponibilité du parc nucléaire existant, le démantèlement sûr des centrales nucléaires, que la capacité à délivrer d’éventuels nouveaux réacteurs, afin de maîtriser les coûts et les délais
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G - La réduction des besoins d’importation notamment en uranium (ex. au travers du recyclage des déchets nucléaires pouvant l’être) quitte à augmenter le prix de l’électricité produite
Le parc nucléaire actuel permet à la France d'être parmi les pays riches les moins émetteurs de CO2/hab. dans le monde, avec l'une des électricités les moins chères d'Europe, lui garantissant une avance certaine dans la transition énergétique nécessaire à la lutte contre le réchauffement climatique. Il garantie également une indépendance de la France vis-à-vis des aléas géopolitiques, le combustible nécessaire au fonctionnement de nos centrales étant disponible en quantité dans de nombreux endroits dans le monde (Asie centrale, Australie, Afrique, et même en France, nous avons fermé nos mines par intérêt économique) et facilement stockable (nous disposons de plusieurs années de réserves d'uranium, contre à peine quelques mois de réserves stratégiques de pétrole). C'est pourquoi il est important de réinvestir massivement dans la filière nucléaire qui est un de nos fer de lance dans la lutte contre le réchauffement climatique et une force pour l'indépendance de notre pays. Les arrêts récents liés à la corrosion sous contraintes montrent que notre parc est soumis à des exigences de sécurité sans équivalent dans le monde, l'Autorité de Sécurité Nucléaire étant l'une des plus contraignante. Il serait intéressant lors du débat de pouvoir parler du compromis entre sécurité nucléaire et sécurité d'approvisionnement, étant donné que le phénomène de corrosion n'était présent que sur des systèmes secondaires, était-il urgent d'arrêter les centrales concernées alors que nous allons pour la première fois depuis des décennies être importateur net d'électricité sur l'année, n'aurait-on pas pu effectuer ces contrôles lors des maintenances programmées ? Enfin, dans une volonté de réduire au plus possible les déchets (qui sont déjà en faible quantité et très bien gérés) il est essentiel que la France retrouve son expertise dans le domaine des réacteurs surgénerateurs (comme celui de superphenix) qui produisent plus de matière fissile réutilisable en combustible qu'ils n'en consomment, assurant ainsi une indépendance totale du pays en matière de production électrique.
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