Publié le 21/12/2022 - 01h01
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C - Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux
Il y a urgence, il faut absolument profiter des aménagements existants de nos rivières et développer une politique de soutien de la filière et des aides locales ou régionales pour les aménager ou les réaménager dans le respect des mesures écologiques existantes et contraignantes, permettant un très faible impact environnemental largement compensé par la production locale d'énergie décarboné; Malheureusement la filière est mise en danger par une obstruction souvent systématique de certaines associations qui prônent le retour à un rivière naturelle et œuvrent activement à la destruction des ouvrages plutôt que de les réhabiliter, tout ça avec des fonds européens sans études sur l'impact de la destruction des retenues d'eau sur la biodiversité locale. Les poissons ne sont pas les seuls animaux vivant de l'eau des rivières pourtant mais les syndicats de pêcheurs et leur permis de tuer sont plus puissants que les syndicats de chasseurs de grenouilles sans doute .. Ainsi depuis plusieurs années des retenues d'eau d'anciens moulins sont détruites, et la vie aquatique et sa biodiversité disparaissent, et les rivières s'assèchent encore plus avec le dérèglement climatique, alors que l'argent de la destruction aurait pu servir à les aménager. Malgré la prise de conscience de certains élus essayant de stopper ces destructions rien n'est fait par les pouvoirs publics pour pousser la filière, ce n'est sans doute pas un combat qui vaut la peine coté enjeux, ça laisse du grain à moudre pour occuper les associations activistes. Hélas encore un exemple cette semaine de la bien-pensance écologique responsable de cette gabegie : à Sallanches , la nouvelle centrale juste terminée après des mois pour obtenir toutes les autorisations, dans un projet concerté localement et respectant une réglementation très contraignante en terme de continuité écologique , se trouve attaquée par une association activiste ayant beaucoup de subventions du contribuable et de moyens: FNE vient d'obtenir en justice l'annulation de l'autorisation préfectorale et la validation de destruction de la centrale pas encore en service ! En plein hiver alors qu'on va acheter de l'électricité produite au charbon !! la raison en serait que le débit d'eau réservé aux poissons, supérieur au débit minimum règlementaire (et validé par toutes les parties qui ont validé le dossier y compris les services de l'eau, ) est soudain jugé insuffisant malgré les études scientifiques obligatoires du dossier. Sur quels critères un juge peut ainsi décider de la destruction d'un ouvrage d'utilité publique et respectant la règlementation ? On marche sur la tête en France à se rendre compte du pouvoir de nuisance de certaines associations en pleine crise climatique (ces mêmes associations qui ont longtemps combattu le nucléaire pourtant bien moins dommageable que le charbon .... ) Il faut absolument encourager la filière hydroélectrique de proximité pour aider le développement local, conserver le patrimoine des moulins et produire l'énergie LA moins carbonée de toutes les ENR sans coût de transport car consommée sur place. Hélas les projets sont déjà très couteux du fait de la règlementation, s'ils deviennent aléatoires même après autorisations lorsque les associations écologiques font de l'obstruction systématique au lieu d'avoir un dialogue constructif et apaisé en tenant compte des enjeux piscicoles mais aussi climatiques, qui va oser se lancer dans cette énergie verte et régionale ? C'est décourageante pour la filière car cela empêche toute visibilité sur des projets pourtant conformes , d'utilité publique dans l'urgence où nous sommes, alors même que les contraintes d'aménagement des rivières les rendent difficilement viables financièrement sans aides publiques. A quoi servent les années de mise en place, les études d'impacts toujours plus longues et plus poussées, les ouvrages hydrauliques de plus en plus chers et contraignants pour parfois des enjeux piscicoles potentiels et non avérés, les coûts de matériel très conséquents.. si après plusieurs années pour obtenir toutes les autorisations réglementaires un jugement administratif peut balayer ce dur labeur et décider, sur un texte portant à interprétation, de détruire l'investissement de toute une vie ? avec un coût de destruction peut être encore supérieur ! Merci d'aider à développer TOUS les projets hydroélectriques en les soutenant au niveau local et régional mais aussi au ministère et en faisant respecter les autorisations, et en interdisant les destructions
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