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Publié le 21/12/2022 - 12h47

Nicolas Barla

  • C - Que l’Etat joue un rôle central, pour les consommateurs comme pour les producteurs, avec un rôle redistributif. Il s’agirait de répartir le plus justement possible soit les coûts lorsque le financement de nouveaux moyens de production n’est pas rentable, soit les bénéfices lorsque les installations existantes produisent de l’énergie vendue ensuite à des prix élevés.

Le fonctionnement actuel de la tarification de l'énergie est complètement aberrant ! - Les producteurs ne sont pas assurés de rentrer dans leurs coûts vues la variabilité et l'incertitude des prix sur les marchés - Les consommateurs sont soumis aux aléas des marchés : les prix peuvent s'envoler en cas de déséquilibre offre/demande et la destruction de demande se fait sur les plus précaires qui ont une double peine : ils ne peuvent plus ni se chauffer ni manger correctement. - Les marchés sont une usine à gaz incompréhensible - Les flux financiers sont différents des flux d'énergie - Des fournisseurs alternatifs s'engraissent sur le dos d'EDF sans posséder/construire aucun moyen de production Il serait plus pertinent d'avoir un monopole national public sur la fourniture, et des tarifs garantis d'achat pour tous les producteurs (avec une rémunération de l'énergie produite, des capacités disponibles, et des services systèmes fournis). On peut avoir un monopole ou des appels d'offre sur la production, et la politique énergétique doit être planifiée par l'État. La tarification des consommateurs doit être progressive : les premiers kWh doivent être gratuits et le superflu cher. En cas de pénurie d'offre c'est le tarif des consommations "superflues" qui doit augmenter, mais la gratuité du minimum vital doit être maintenue.