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Publié le 21/12/2022 - 16h56

Pierre C

  • C - La résilience au changement climatique

  • J - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)

Le pouvoir exécutif en lien avec l’industrie nucléaire, met une énorme pression « préventive » sur le pays, pour que soit adoptée en 2023 une loi de programmation pluriannuelle de l’énergie incluant la relance du nucléaire, alors que la loi actuelle prévoit de fermer 12 réacteurs d’ici 2035. La relance du nucléaire, présentée comme un grand projet industriel par le Président de la République est en fait un projet politique, voire idéologique. EDF le précise bien : projet de 6 réacteurs EPR2 « à la demande de l’Etat ». Et si on en fait 6, après il faudra en faire 14 puis 20 pour justifier la rénovation des usines atomiques du « cycle ». EDF est, en France, d’abord un exploitant, et non un industriel. D’ailleurs aucun industriel ayant à rendre des comptes à des actionnaires privés ne s’aviserait à s’engager maintenant dans un programme nucléaire alors que les énergies renouvelables se développent rapidement dans le monde. Depuis 2003 , la Constitution précise que l’organisation de la France est décentralisée. Le nucléaire est par nature gouverné de façon très centralisée, et conviendrait très bien à un régime autoritaire. La liberté, l’égalité, la fraternité, et j’ajouterai la paix, c’est plutôt du côté des énergies renouvelables que nous les trouverons. Pour stopper le projet EPR2, d’abord ne pas démarrer l’EPR de Flamanville, fiasco industriel, pour ne pas renouveler la ruineuse expérience de Super-Phénix . L’ EPR 2 n’existe pas. C’est une étude inachevée. EDF et Areva se vantaient de proposer avec l’EPR, fiasco industriel, un réacteur comportant une double enceinte de confinement. L’EPR 2 a une simple enceinte. L’EPR 2 serait le plus puissant au monde : une chaleur produite de 4590 MWth thermique conduisant à une puissance électrique utilisable réduite à 1650 MWe. L’EPR2 serait le seul réacteur au monde à ne pas disposer, au moins partiellement, d’un système de sécurité passif (gestion de la première phase d’un accident sans intervention de l’opérateur). L’énergie nucléaire est une énergie du passé. Arrêtons la fuite en avant et la course avec des semelles de plomb pour une énergie qui est has been. Laissons la créativité et les énergies des jeunes ingénieur.es- femmes et hommes - s’exprimer dans les industries du stockage d’énergie (power to gas…), des énergies renouvelables, du démantèlement des centrales, dans l’organisation d’une rénovation thermique massive des logements, Ce sera profitable pour la société, pour les entreprises, pour le contribuable …...et porteur d’espoir. Permettez moi d'ajouter que trois de vos questions sont biaisées et correspondent à des informations non vérifiées voire fausses: "Le maintien d’un niveau de sûreté parmi les plus élevés du monde": La Russie et le Japon, disposant aussi d’excellents ingénieurs avaient aussi des niveau de sûreté parmi les plus élevés du monde. Et pourtant il y a eu Tchernobyl et Fukushima. "Le maintien de filières de gestion des déchets nucléaires sûres et dimensionnées de manière adéquate pour assurer la prise en charge définitive de tous les déchets nucléaires occasionnés par la production d’électricité" . cette affirmation est fausse; c'est "avec des si" que le gouvernement actuel veut relancer une industrie nucléaire en grande difficulté: La réalité est que sont entreposés de façon peu sure, à La Hague, l'équivalent d'une centaine de cœurs de réacteurs, que le projet d'enfouissement des déchets à Bure est loin d'être abouti, et que des solutions alternatives d’enfouissement en couche géologiques n'ont pas été étudiés complètement (mais B Lemaire a dit récemment à Penly que cela allait être le cas!!). Si le projet CIGEO se poursuivait (malheureusement), on passerait d'un laboratoire expérimental à une zone d'enfouissement expérimentale, puis à un enfouissement progressif si tout se passe bien de déchets non encore vraiment identifiés actuellement, et ce n'est que dans 100 ans que l'entrée du site serait obturée, et les déchets théoriquement protégés. Et il semblerait que l'inventaire de CIGEO ne comprennent pas les déchets qui seraient produits par de futurs (éventuels) nouveaux réacteurs EPR2. "La réduction des besoins d’importation notamment en uranium (ex. au travers du recyclage des déchets nucléaires pouvant l’être) quitte à augmenter le prix de l’électricité produite" Je suppose que cette question est relative à la perspective de réacteurs de 4 ème génération, avec mise en place d'un multi-recyclage des combustibles usés pouvant conduire à la fermeture du "cycle" du combustible. Pour les déchets, on fait "avec des si" Pour l'uranium, on se prends pour Dieu: Si par miracle, le "cycle" du combustible devient réellement un cycle fermé, plus besoin d'importer de l'uranium . Youpie Et on arrivera à une France dopée à l'uranium recyclé, si tout va bien ...(cf les déboires de Flamanville) pendant que les pays voisins vivront paisiblement en utilisant l'énergie du soleil, du vent, du sol (géothermie), et des rivières. Mais pourquoi fait simple, avec bon sens, quand on peut faire compliqué, cher et dangereux ? Pour la puissance de la France a dit le ministre à Penly Si on leur dit la vérité, les françaises et les français ne se laisseront pas berner.