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Publié le 22/12/2022 - 11h41

Bastien BRANCHOUX

  • C - Que l’Etat joue un rôle central, pour les consommateurs comme pour les producteurs, avec un rôle redistributif. Il s’agirait de répartir le plus justement possible soit les coûts lorsque le financement de nouveaux moyens de production n’est pas rentable, soit les bénéfices lorsque les installations existantes produisent de l’énergie vendue ensuite à des prix élevés.

Le système du merit order était autrefois un bon système d'équilibre du marché de l'énergie. Cependant, ce système est aujourd'hui caduc : un événement imprévu (ex : guerre Ukraine, problème parc nucléaire, ...) peu mettre à mal l'équilibre offre/demande et donc une hausse spectaculaire des prix de l'énergie. Cependant, le prix spot de l'électricité ne représente pas le coût réel de la production électrique sur le territoire et l'état est obliger de mettre en place des artifices (blocage des prix, taxation sur les bénéfices, plafond maximum de vente d'électricité pour les producteurs vendant sur le marché de gros, ...) afin de contrôler cette envolée. Ces mesures courtes termite ont répondu à l'urgence, mais afin d'avoir un système plus long terme et souverain, on pourrait repenser à une gestion de l'énergie plus nationalisé ou européen. Fixer des prix de vente et d'achat de l'énergie en amont permet de sécuriser le producteur et fournisseur d'énergie. Ce système existe déjà pour les énergies renouvelables, mais n'est pas présent pour les centrales d'appoint (gaz, charbon, pétrole). Néanmoins, afin d'éviter de trop forts pics de consommation, il est important de jouer également sur la consommation.