Partager la page

Publié le 23/10/2022 - 00h07

p.michaille@orange.fr

  • A - La minimisation de l’empreinte géographique des projets : il est préférable de concentrer les installations sur certaines parties du territoire (par exemple avec la construction de réacteurs nucléaires ou de très grands parcs EnR), avec des impacts plus concentrés dans l’espace et localement plus intenses

  • B - La compatibilité du mix énergétique français avec un scénario de réindustrialisation de la France, et notamment la compétitivité de ce mix énergétique

Un EPR produit 13 TWh par an. Cela équivaut à la production de 2000 éoliennes terrestres de 3 MW qui occupent au moins 2000 ha (20 km2) ou 700 éoliennes marines de 6 MW qui occupent a minima 420 ha. Or il faudra de l'ordre de 50 EPR en 2050 pour satisfaire aux besoins d'énergie décarbonée. On voit que l'emprise des éoliennes serait insupportable, sans compter les problèmes d'intermittence qu'elles présentent. Pour réindustrialiser la France au sein de l'Europe afin de ne pas devenir les vassaux des Chinois et des Russes, il faudra développer des petits réacteurs multifonctions (chaleur, électricité, hydrogène) près des sites industriels, pour satisfaire les besoins énergétiques. Suivant l'évolution des prix des panneaux photovoltaïques et des batteries, en tenant compte de la sécurité d'accès aux minerais stratégiques, un optimum sera à trouver entre le nucléaire et le solaire, ce dernier restant compatible avec les besoins de faible consommation (résidentiel et tertiaire) à partir du moment où le nucléaire peut suppléer l'absence de production solaire la nuit et les périodes ennuagées.