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Publié le 23/10/2022 - 01h41

p.michaille@orange.fr

  • A - La relance d’une politique électronucléaire globale et d’ampleur (mise en œuvre des trois piliers de Belfort), comparable à celle des années 1970 et 1980

  • E - L’installation de nouveaux réacteurs nucléaires en priorité sur des sites de production d’électricité nucléaire existants

  • I - Le maintien d’une politique de R&D visant à développer de nouvelles technologies de réacteurs

Pour retrouver un haut niveau d'excellence opérationnelle, il faut redonner de l'espoir au personnel en place et de l'envie aux jeunes de s'engager dans la filière : on a vu la démotivation qu'a provoqué l'arrêt des deux réacteurs de Fessenheim, alors qu'on manque d'électricité et qu'on finance par les achats de gaz russe la guerre en Ukraine ! Le nucléaire est, en France, l'énergie la moins impactante en termes de gaz à effet de serre (4 g(CO2)/kWh), moins que les éoliennes et bien moins que les panneaux photovoltaïques ! En outre, le nucléaire est pilotable, et aussi flexible en variation de puissance que les centrales thermiques à combustibles fossiles. Les réacteurs EPR2 sont prévus d'être installés sur les sites existants, mais les petits réacteurs SMR pourront être dispersés sur le territoire, notamment dans les zones industrielles fortement consommatrices d'énergie. Les nouveaux réacteurs seront tous de 3ème génération, c'est-à-dire que l'accident le plus grave (la fusion du coeur) n'entraînera pas, par conception, la nécessité de déplacer la population avoisinante. La gestion des déchets de haute activité, et l'approvisionnement en uranium, continueront à être améliorés grâce au recyclage du plutonium dans les réacteurs (combustible MOX, à base de plutonium et d'uranium appauvri, dont la France détient des réserves très importantes). Le maintien d'une politique de R&D visera notamment à améliorer les performances en termes de recyclage des stocks de plutonium et d'uranium appauvri présents, tant dans les réacteurs existants qu'en concevant des réacteurs de 4ème génération à neutrons rapides, afin d'assurer l'avenir. La recherche sur la fusion contrôlée, au-delà d'ITER, devra également être poursuivie pour préparer la deuxième moitié du siècle.