Publié le 23/11/2022 - 21h29
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B - Des efforts plus modérés, conduisant à des réductions plus limitées des besoins énergétiques par rapport au niveau actuel. Ce scénario reposerait tout de même sur un développement important des pratiques de sobriété, notamment sur la température moyenne du chauffage (baisse de 1°C en moyenne) et la consommation d’eau chaude, et sur une utilisation stable des appareils électroniques et électro-ménagers par rapport à aujourd’hui.
(Note: J'ai supposé que A, B, C et D correspondent aux scénarios S1, S2, S3 et S4, respectivement) Réponse B. Il y a 4 aspects dans cette question : 1. la construction de bâtiments, 2. la consommation d'énergie fossile par les bâtiments (via chauffage, chauffe-eau et/ou cuisine au gaz), 3. la consommation d'énergie électrique par les bâtiments (chauffage, chauffe-eau, cuisine, appareils électroménagers), 4. les appareils électroménagers eux-mêmes (qui consomment certes de l'électricité décarbonée, mais doivent être fabriqués/transportés/réparés/renouvelés et émettent indirectement des GES). L'aspect 2. est le plus facile à traiter, avec une des actions qui a le meilleur rapport (gain carbone)/(efforts individuels) : il faut rapidement isoler les bâtiments et remplacer le chauffage au gaz, les chauffe-eau au gaz, et les cuisines au gaz par de l'électrique, et, le cas échéant, inciter à la sobriété sur ces usages. Sur l'aspect 1. il est impératif de diminuer l'usage de ciment (et d'acier tel qu'il est fabriqué actuellement), dont la fabrication est fortement émissive, en occupant les logements vides, et en diminuant la taille des logements les plus grands, actuels ou nouvellement construits. Diminuer la taille des logements aura aussi un impact bénéfique sur la taille des villes et les dépenses en chauffage. Sur l'aspect 3., rien à faire tant que l'électricité reste abondante et décarbonée, mais si celle-ci venait à manquer, il faudrait implémenter de la sobriété usage par usage (demander aux gens de baisser leur chauffage et de mettre un pull, de décaler l'usage de leur four ou de leur lave-linge est acceptable, leur demander de couper le téléphone ou l'alarme incendie, moins). Sur l'aspect 4., il faut inciter à la sobriété, mais pas nécessairement par les coûts d'utilisation de l'électricité, plutôt au cas par cas par des restrictions au moment de l'achat/renouvellement. Je rejette donc les réponses C et D, incompatibles avec un monde limité à +2°C, et opte pour la B, sachant que la A me conviendrait dans l'hypothèse d'une pénurie d'électricité décarbonée (je pars du principe qu'on va forcément électrifier les usages actuels du gaz). Ma seule inquiétude concernant A et B serait qu'une incitation à la cohabitation se traduise par plus de troubles familiaux (violences conjugales, entraves supplémentaires aux divorces) et d'une augmentation des naissances (dans un monde sobre, plus on sera nombreux, plus on va devoir se restreindre sur les ressources) : c'est pour cela que je suis plus en faveur d'une diminution de la taille des logements que d'une diminution de leur nombre.
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