Publié le 23/12/2022 - 16h32
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B - Des efforts plus modérés, conduisant à des réductions plus limitées des besoins énergétiques par rapport au niveau actuel. Ce scénario reposerait tout de même sur un développement important des pratiques de sobriété, notamment sur la température moyenne du chauffage (baisse de 1°C en moyenne) et la consommation d’eau chaude, et sur une utilisation stable des appareils électroniques et électro-ménagers par rapport à aujourd’hui.
Des températures de confort aussi bien en hiver (19°) qu’en été (24°) peuvent être atteintes par des principes du bioclimatisme passif à énergie positive aussi bien en rénovation qu’en construction neuve. Que ce soit en rénovation du parc de logement existant qui consomme en moyenne en France 250 kWh par m2 et par an et où l’on peut rénover selon des scénarios éprouvés pour diviser par dix à douze la consommation d’énergie comme le scénario hollandais EnergieSprong en a déjà fait la preuve dans plusieurs milliers de logements en France, et centaines de milliers dans de nombreux pays voisins et continents plus lointains. D’autres scénarii existent et sont peut être plus adaptés à chaque micro-climat. Ou que ce soit en neuf avec des scenarii de type « zero energy development » qui permettent de diviser par vingt à quarante la quantité nécessaire d’énergie qu’il est alors facile de produire sur son toit Dans le scénario sur lequel nous sommes quelques dizaines à travailler au Pays Basque nos bâtiments seront [mot modéré]çus pour consommer 6 à 12 kWh au m2 par an, pour juste « tempérer » nos bâtiments sans avoir besoin ni de les chauffer ni de les climatiser. Ce sont des techniques connues et maîtrisées pour lesquelles il faut cesser de tergiverser et de faire dans la demie mesure Cela passe par le bioclimatisme - l’orientation du bâtiment - son exposition aux éléments - son isolation renforcée (35 à 50 cm selon les régions et altitudes) avec des matériaux renouvelables biosourcés et géosourcés en circuit le plus court possible - l’inertie d’un bâtiment grâce aux mêmes matériaux locaux parfois même in situ - la ventilation la plus naturelle possible par des techniques simples, efficaces et éprouvées, mais revisitées et complétée par des techniques contemporaines permettant de conserver la fraîcheur en été et la chaleur en hiver - la production d’énergie thermique et électrique solaire sur nos propres toits - la récupération intégrale de l’eau de pluie, sa filtration et son stockage pour tous les usages d’eau ne nécessitant pas d’eau potable dans la région réputée la plus pluvieuse d’Europe ou cinq des sept dernières années ont été marquées par la sécheresse voire l’absence de pluie, en alternance avec des pluies diluviennes où il pleut en un ou deux mois, parfois en quelques jours, voire quelques heures, ce qu’il pleut dans une métropole française en une année entière - la végétalisation de ses façades les plus exposées au soleil en période de canicule par exemple Il y a cent cinquante critères de transition écologique dans notre scénario herrikopolis lequel peut être adapté, décliné, dans n’importe quel territoire en fonction de ses propres caractéristiques de sol, de topographie, de climat, de pluviométrie, régime des vents, ensoleillement, environnement Chacun peut prendre sa part : « sois le changement que tu veux voir dans le monde » disait Gandhi
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