Publié le 23/12/2022 - 22h39
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J - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)
Plusieurs sujets ne sont pas traités dans vos questions sur le nucléaire - les réacteurs thermo-nucleaires sont des réacteurs thermiques ont un rendement médiocre (33 %) y compris les EPR (36 %) le reste c’est de la chaleur Cette chaleur a besoin d’énormément d’eau douce pour les deux-tiers des réacteurs, saumâtre ou d’eau de mer pour le tiers restant pour être refroidie Cette question de l’eau nucléaire qui est la plus grande source de consommation d’eau dans le pays et de très très loin est absolument absente du débat public en France alors qu’elle est présente dans de nombreux autres pays 90 % de l’eau est renvoyée avec une dizaine de degrés en plus à son milieu d’origine qu’elle ne lui en a emprunté : quand on emprunte 45 m3 par exemple à 22° on en renvoie 40 m3 à 32° dans le fleuve, le canal ou l’océan Cette eau par ailleurs n’est pas seulement plus chaude, elle est chargée en différents biocides et pesticides (ammoniac, chlore,…) mais parfois pas que… Par ailleurs, 10 % de cette eau tout aussi chargée en produits biocides toxiques sont évaporés à très haute température et retirés au fleuves sous forme de vapeur d’eau dans des quantités phénoménales Le grand public a le droit de savoir quelle est la quantité exacte d’eau évaporée directement et indirectement car si la vapeur d’eau a une durée de vie d’une douzaine de jours dans l’atmosphère, c’est aussi le premier des gaz à effet de serre deux à trois fois supérieur en volume au CO2 par exemple Les fourchettes de CO2 évoqués dans différents rapports par kWh nucléaire vont de 4 grammes dans un rapport récent d’EDF à 66 grammes quand on mesure la filière sur l’ensemble du cycle de vie de l’extraction des minerais au stockage du déchet Auquel il faut rajouter les quantités phénoménales d’eau nécessaire au refroidissement dans des quantités qui se mesurent plutôt en dizaines de kilos et non en grammes Il serait nécessaire que les citoyens, les contribuables, les consommateurs et les habitants riverains connaissent en France les tenants et aboutissements complets de l’impact sur les écosystèmes aquatiques, la faune et la flore exposés et altérés par les réacteurs thermiques en général et thermonucléaires en particulier, l’évaporation de nos fleuves, les composés organiques volatils toxiques voire radioactifs Si les chiffres annoncés ici ou là sont exacts l’eau nucléaire en terme de « consommation » serait d’un ordre de grandeur de quatre fois supérieur à toutes les autres consommations d’eau agricoles, industrielles et domestiques réunies. Dont 56 % seraient de l’eau douce, et 24 % de l’eau saumâtre ou de mer en France. La plus grande des transparences est nécessaire sur ce sujet comme sur les autres que nous allons aborder dans d’autres contributions
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