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Publié le 24/10/2022 - 10h11

Denis Blqt

  • C - La répartition des installations d’énergie renouvelables de manière équilibrée et diffuse sur le territoire, avec des impacts locaux a priori plus modérés mais qui touchent l’ensemble du territoire

Depuis le début des années 2000, on sait que même en couvrant l'ensemble des toitures urbaines de France, le PV ne pourrait couvrir que 45% maximum de la consommation actuelle. Or pour de multiples raisons, ce ne sera pas possible => il faudra déployer le PV en dehors des villes 1 - sur des zones déjà anthropisées : carrières, routes, canaux irrigation 2 - sur des espaces agricoles 3 - dans des espaces plus naturels (forestiers, semi ouverts, prairies) tout en s'intégrant en symbiose avec les usages des sols non seulement dans l'espace mais aussi dans le temps et donc en étant moins impactant que le modèle actuel des grandes centrales au sol... (basé sur le seul critère économique financier court terme et ne prenant malheureusement pas en compte le cout sociétal global) D'un point de vue environnement : Après plus de 15 ans d'attente, je vois aujourd'hui qu'il est possible de composer PV et agriculture raisonnée, PV flottants sur anciennes carrières, toitures agricoles. Il reste néanmoins à faire une vraie démonstration de gestion forestière raisonnée en utilisant le PV pour maitriser la 1ère génération forestière (Pins) après une coupe et les utiliser sur 20 ans pour favoriser l'émergence de la seconde génération (chênes) sans connaître le risque incendie lié aux résineux trop denses. Ces centrales PV forestières clairsemées pour favoriser les reprises seraient déplacées au gré des coupes. Elles pourraient ainsi constituer un outil performant d'aménagement forestier durable (créations de pistes financées par les centrales, création de réseaux fixes de protection incendie, aménagement d'espaces semi-ouverts propices à la bio-diversité). Surtout, ne pas mettre les sols à blanc tel que pratiqué aujourd'hui, qui avec le ruissèlement massif des eaux pluviales sur les panneaux PV contribue au lessivage irréversible des sols... D'un point de vue réseau électrique : Les principaux problèmes électriques de la ruralité ne sont pas des problèmes de fréquence, ni de MWh. Mais bien plutôt des problème de stabilisation du plan de tension sur les réseaux BT notamment en bouts de ligne. Quelque soit le système centralisé qui sera mis en œuvre, centrales nucléaires, grandes centrales EnR et grands systèmes de stockage, aucun de ceux-ci ne peuvent contribuer à résoudre ce problème de chutes de tension (et réciproquement d'augmentation de tension chez un producteur de bout de ligne) à moins de remplacer tous les câbles, mais est-ce nécessaire ?) => Seul le petit PV avec du stockage répartis bien positionné dans les communes rurales peuvent non seulement rendre ces villages autonomes mais aussi régler ces problèmes de sous et sur tension. => Penser et favoriser des centrales villageoises rurales composées à 30% de toiture PV chez des particuliers et infrastructures communes et 70% de mini centrales PV de 150 à 250 kWc max réparties judicieusement sur les différentes branches du réseau BT et respectant les critères cités auparavant => Penser aussi stockages de Puissance et d'énergie bien répartis sur ses branches de réseaux (autant que possible n'impliquant ni risques chimiques, ni risques incendie et pouvant apporter d'autres services cf solutions Stepsol https://stepsol-energy.com/) => Enfin cerise sur le gâteau, rendre déconnectables à la demande ces µréseaux villageois, en rajoutant un stockage générateur de tension au niveau des transfo BT pour garantir la sécurité des personnes. En conclusion : il faut mettre le PV au service durable des Territoires et de ses habitants et non le contraire !