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Publié le 24/12/2022 - 00h08

ondokoetxea

  • E - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)

La meilleure énergie est celle qu’on ne consomme pas La construction bioclimatique repose sur : - l’orientation du bâtiment avec des ouvertures aux bons endroits, permettant d’emmagasiner la chaleur du soleil en hiver et s’en prémunir aux beaux jours - des principes constructifs naturels efficaces et éprouvés - 35 à 50 centimètres d’isolation naturelle, renouvelable, durable, perspirante, séquestrant le carbone, stable dans le temps, permettant de s’affranchir de système de chauffage ou de climatisation dispendieux en énergie - cette isolation doit être à la fois efficace contre la chaleur d’été ce qui n’est pas le cas des matériaux issus du pétrole comme le polyuréthane et les polystyrènes ou de la laine de roche ou de verre qui par ailleurs ne sont pas véritablement recyclés et ne le seront pas et sont par ailleurs toxiques, soit à la pose soit en cas d’incendie, soit en fin de cycle de vie, soit pour leur fabrication - l’inertie thermique permettant de conserver la fraicheur en été et la chaleur en hiver avec des matériaux naturels en circuit court à commencer par nos argiles de nos propres terrains. - les formes de ventilations naturelles pour commencer complétées par des ventilations mécaniques doubles flux réversible si nécessaire, afin de tempérer les bâtiments sans avoir besoin ni de les chauffer ni de les climatiser. - des formes et des principes constructifs éprouvés capables de créer des micro climats, conservant la chaleur en hiver et la fraîcheur en été, grâce à des effets de serre ou venturi. - la végétalisation des patios, des toits, des façades qui à la fois à tempérer nos bâtiments et à produire de l’oxygène, filtrer les polluants - enfin l’esprit systèmes de production d’énergie, solaire, photovoltaïques et thermiques, - ainsi que la récupération de l’eau, sa filtration et son stockage pour tous les usages ne nécessitant pas d’eau potable. Ces systèmes sont intégrés dans ce que nous appelons en Pays Basque ondokoetxea (se prononce ondoko-ètché-a) ce qui veut dire littéralement « la maison d’à côté » et métaphoriquement « la maison suivante », « la maison d’après » ou « la maison de demain » voire « la maison du futur ». Qui sont des bâtiments bioclimatiques passifs à énergie positive avec des matériaux naturels sains et respirants, biosourcés et géosourcés en circuit le plus,court possible. Séquestrant le carbone et n’en émettant pas. Une ondokoetxe permet de vivre et travailler dans des centres bourgs avec tous les services et commerces, activités et emplois, écoles et crèches, maison de santé,… dans un rayon de 150 m autour de la place centrale, du marché et de la vie sociale du quartier ou du village urbain ou de la ville concernée. Dans ces conditions, un réseau de chaleur voire de fraîcheur peut être utile aussi pour faire de la trigénération, en produisant par exemple de l’électricité pour nos habitats, nos activités et nos mobilités quand le soleil ou le vent viennent à manquer. En utilisant par exemple des plaquettes forestières, ou du méthane de déchets ou résidus d’exploitations agricoles ou piscicoles ou de la sylviculture, ou encore de la chaleur fatale d’activités industrielles ou de data centers. La sobriété et la frugalité sont des principes fondateurs de notre scénario de transition écologique. Mais il y aura des moments critiques, avec des canicules, des tempêtes, des pluviométries abondantes, des sécheresses qui durent en longueur, et parfois,le tout dans la même année, parfois dans le même mois voire la même semaine. Au Pays Basque, entre mer et montagne, nous avons un dicton qui dit que nous avons toutes les saisons dans la même journée. Le 18 juin dernier nous avons pulvérisés tous les records de chaleur du pays depuis que la météorologie nationale existe, en atteignant à l’ombre 44,5° sous abris et une humidité de l’air à 17 %. Et puis un vent glacial s’est levé sur l’océan, le ciel s’est assombri, et en moins d’une demie heure, la température de l’air a chuté de 25° et l’humidité est remontée à 88 %. Autrefois les écarts n’étaient que de quinze degrés et les températures dépassaient rarement les 35-36° Cette année nous avons dépassé les 40° quatre fois dans l’année (six fois en soixante ans, dont quatre en 2022). Nous devons adapter notre architecture vernaculaire d’hier, aux chamboulement climatiques d’aujourd’hui et prévisible de demain. Le bioclimatisme et les services écosystémiques fondés sur la nature font partie intégrale des résolutions de problème, avec la sobriété, la frugalité, la résilience. C’est là-dessus que raisonne le futur schéma de cohérence territoriale du Pays basque et du Seignanx.