Publié le 24/12/2022 - 08h52
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A - La relance d’une politique électronucléaire globale et d’ampleur (mise en œuvre des trois piliers de Belfort), comparable à celle des années 1970 et 1980
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B - Un haut niveau d’excellence opérationnelle de la filière tant en ce qui concerne la fiabilité opérationnelle et la disponibilité du parc nucléaire existant, le démantèlement sûr des centrales nucléaires, que la capacité à délivrer d’éventuels nouveaux réacteurs, afin de maîtriser les coûts et les délais
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D - L’intégration des réacteurs nucléaires dans les territoires, tant au plan environnemental qu’en matière de retombées économiques, fiscales et d’emploi
Révélations renversantes concernant la crise énergétique et climatique La politique énergétique française actuelle est-elle cohérente avec la situation environnementale et les engagements pris par l’État en matière d’environnement et climat ? Les coupures d’électricité envisagées sont-elles vraiment justifiées ? A l’heure où le froid va s’installer, les français sont menacés de coupures d’électricité sans qu’il soit tenu compte des innombrables dommages collatéraux : crèches et écoles fermées, ascenseurs bloqués, transports perturbés, appareils médicaux de survie stoppés, etc. Les responsables ? Selon l’administration ce serait nous, citoyens français indisciplinés qui refusons de consommer moins d’électricité ; et plus particulièrement nous qui réclamons une transition environnementale et climatique, à la fois immédiate et suffisante. Voilà comment on culpabilise tout un peuple en le désignant responsable quand il est victime. Pour permettre à tous ceux qui sont inquiets de l’avenir, de s’informer sur l’état de la situation je vais : - dans un premier temps vous livrer l’expertise d’un ténor de l’énergie nucléaire, - ensuite apporter le maximum d’informations sur la situation de la production énergétique et son impact en matière climatique et environnemental. Le plan de traitement du sujet I – Présentation de l’expertise et informations à déduire II – Le nucléaire et l’environnement II – 1 Exposé du problèmes II – 2 Le nucléaire II – 2.1 Empreintes environnementales non accidentelles II – 2.2 Risques accidentels II – 3 Réponse actuelle à ces dangers III – La politique énergétique de la France et la crise énergétique III – 1 L’ État français et le nucléaire III – 2 IV – Conclusions personnelles (lecture facultative) I- EXPERTISE Ces explications sont connues des députés et plus particulièrement de Raphaël SCHELLENBERGER et ses collègues de la commission d’enquête de l’Assemblée Nationale sur la "Souveraineté et indépendance énergétique de la France », qui ont auditionné le 29 novembre 2022 Yves Bréchet. Yves Bréchet est une sommité scientifique et notamment dans le domaine de l’énergie nucléaire. Il est membre de l’académie des sciences, professeur associé à des universités canadienne et australienne, président du conseil scientifique de Framatome depuis 2019. Enfin il a été Haut-commissaire au CEA (Commissariat à l’Énergie Atomique) de 2012 à 2018. Il a préféré lui-même quitter ce poste en 2018 pour des raisons que vous comprendrez à à la lecture de ce qui suit. Cette audition est disponible en totalité et consultable par tous avec le lien suivant : https://www.youtube.com/watch?v=L0ZX3moD_mQ Je vous offre les passages les plus forts de l’audition qui s’est tenue au Palais Bourbon le 29 novembre 2022 et qui révèlent la pensée de l’intervenant. « Dans cette situation de crise aussi importante que la crise climatique et malgré des discours apparemment volontaristes, l’Éétat français peine à assumer ce qui est un atout. Il vient de prendre une décision lourde de conséquence en abandonnant la filière à neutrons rapides. Cette décision, faisant suite à une série de renoncements ... est emblématique de la disparition de l’État stratège en matière énergétique et la transition d’un État stratège en un État bavard. Elle est aussi révélatrice d’une désinformation continue concernant cette filière, désinformation acceptée par l’État quand elle n’est pas organisée par lui. » «La filière à neutrons rapides a été abandonnée en 2018 par une décision à courte vue qui restera dans l’histoire comme un modèle de stupidité ou de cynisme. » « Les erreurs historiques de l’Éétat concernant la filière nucléaire, et rappelées par l’Autorité de Sûreté Nucléaire, relèvent au mieux de l’ignorance, au pire de l’idéologie. » « La décision d’arrêt du projet Astrid par l’État a été prise en connaissance de cause » Ceci est le coeurcœur du témoignage apporté par cet ancien Haut Commissaire du CEA. Chacun fera l’interprétation qu’il veut de ces citations et pourra compléter s’il le veut son analyse en écoutant l’intégralité de l’audition. Ce que nous voulons montrer en rapportant ces passages c’est que : 1.1 - Nous, citoyens de la société civile, NE SOMMES PAS RESPONSABLES, contrairement à ce que les pouvoirs publics tentent de faire croire pour se dédouaner de leur responsabilité. Ces multiples erreurs et positions se sont étalées du milieu des années 90 jusqu’à ce jour. Elles sont donc le fait de gouvernements successifs de gauche, de droite et actuels. Yves Bréchet, avec sa très grande connaissance du sujet, dresse un véritable réquisitoire totalement transpartisan contre la voie suivie depuis 30 ans. Nous sommes donc tous concernés par les défaillances de l’État. 1.2 - Les erreurs de l’État continuent et s’accentuent, amplifiant la crise plutôt que la résoudre. 1.3 - Les décisions prises ces dernières années, et encore actuellement, sont en contradiction avec les « discours apparemment volontaristes ». L’État continue de marginaliser les contraintes environnementales pour répondre à des objectifs antagonistes, et freine la transition écologique plus qu’il ne la conduise. Exemple : devant le risque d’insuffisance de production d’électricité d’origine nucléaire, le Président et le gouvernement ont pris le parti de compenser l’insuffisance en réactivant des centrales à charbon plutôt qu’accélérer le développement des énergies vertes et durables. 1.4 - L’État ayant été totalement informé des éléments rapportés par Yves BRECHET, mais aussi les autres dirigeants du CEA, FRAMATOME et autres organismes concernés, peut-on parler d’ERREUR ? Les objectifs ayant conduit à ces décisions sont-ils réellement respectueux des engagements pris par l’ État français en matière environnementale ? II – Le nucléaire et l’environnement Je vais traiter ce sujet très clivant avec un parti pris que j
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