Publié le 25/10/2022 - 15h55
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D - La garantie – au maximum – de notre indépendance énergétique et industrielle, en assurant autant que possible notre autonomie sur les composants, les technologies, les filières industrielles et les matières premières (acier et terres rares pour les éoliennes, modules photovoltaïques pour la production solaire, métaux critiques pour les batteries électriques, etc.) et les combustibles (uranium pour le nucléaire)
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E - La minimisation du coût global du système électrique (moyens de production, moyens de flexibilité et de stockage, évolution des réseaux) pour conserver un prix de l’électricité compétitif pour les consommateurs
Le réseau électrique est par nature injuste (il traverse des zones peu denses pour relier les centres de production aux métropoles) rechercher une sorte d'égalité face à la présence des installations est un non sens écologique (maximisation de l'impact global. Cependant, le réseau et les moyens de production qui y sont raccordés est un outil et non une fin en soit. Cet outil doit permettre d'assurer les usages essentiels, à toute heure et en tout lieu au coût environnemental (métaux, usage des sols, etc.) et économique (en intégrant les coûts systèmes mais aussi la localisation de la chaîne de valeur). Compte tenu de cela, il apparait dans les Rapports "Futurs Energétiques de RTE" comme une évidence que la meilleure option consiste à prolonger les outils décarbonés existants (hydrauliques, nucléaire) à limiter le besoin en nouvelle capacité (les scénarios avec trop de renouvelables demandent des capacités totales et donc des empreintes écologiques multipliées par 3, 5 ...10) et à développer un maximum d'énergie nucléaire qui tout intégré reste la moins polluante (CO2 comme usage des terres et ressources) et la plus économique sur le long terme. C'est à l’État d'assurer une vision suffisamment long terme pour faire baisser les coûts d'investissement aujourd'hui augmentés par le risque d'atermoiement stratégique (i.e. changement de pied du gouvernement en cours de chantier) comme il a su le faire pour les barrages avec les concessions hydrauliques et les schémas de financement adoptés alors. L'argent dégagé (vs les surcoûts pour aboutir à un parc 100% ENR par exemple) pourra être employé pour des usages beaucoup plus utiles tels que la décarbonation de la chaleur, des transports, de l'alimentation ...
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