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Publié le 25/11/2022 - 15h38

Alain2012

  • C - La répartition des installations d’énergie renouvelables de manière équilibrée et diffuse sur le territoire, avec des impacts locaux a priori plus modérés mais qui touchent l’ensemble du territoire

  • F - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)

Depuis 15-20 ans, nous développons de façon massive en France et dans le monde de nouvelles sources de productions d’électricité décarbonées qui sont l’éolien et le solaire. Souvent décriés, elles sont aujourd’hui l’unique solution viable, rapidement déployable, peu chère pour réaliser la transition écologique pour exemple ¾ des nouvelles installations électriques en MW dans le monde en 2021 étaient de l’éolien et du solaire, il y a donc un engouement mondial à développer ce type de technologies. La France figure à la 7ième place mondiale en termes de MW installés en éolien et le développement du solaire a connu aussi un essor fulgurant avec 2.7 GW de nouvelles installations en 2021. Les potentiels éoliens de la France aussi bien en terrestre qu’en offshore ainsi que celui du solaire sont les meilleurs d’Europe, nous avons tout pour développer ces technologies et atteindre facilement et rapidement la neutralité carbone : il nous faut du temps et du travail. L’éolien a atteint 20 GW d’installation en France, si l’on compare avec l’Allemagne plus petit pays que le nôtre, ils ont atteint 60 GW. Nous pouvons faire aussi bien qu’eux et même plus au regard de notre potentiel offshore non exploité. L’éolien en France représente 10% de notre production électrique, nous pouvons entre l’offshore et les projets en instruction donc prêts à construire le temps d’obtenir les autorisations environnementales requises purgées de tout recours atteindre très facilement et très rapidement les 20% de part dans le mix électrique français voire 30% si ambitieux. Pour le solaire, nous sommes à 3% de part électrique en France, l’objectif du gouvernement et de l’état est de multiplier ce chiffre par au moins sept d’ici 2050 soit plus de 20% de solaire en part de marché électrique actuel. Avec la multiplication de sources d’énergies renouvelables sur le réseau électrique, nos barrages hydrauliques permettront de lisser les fluctuations liées à ce type de technologies et utiliser des sources de stockage massives déjà existantes dans notre pays. Ainsi, on se rend compte que l’hydroélectricité pourrait monter à 20% dans ces conditions, donc éolien 20% et solaire 20%, la France peut atteindre 60% d’électricité renouvelable et peu chère très rapidement. Avec le parc nucléaire vieillissant et même en augmentant la durée de vie de nos centrales, il paraît inexorable que la part du nucléaire va diminuer, on le voit déjà cette année. Les 6 + 8 EPR possibles ne pourront pas compenser l’arrêt tôt ou tard de nos 56 centrales nucléaires d’ici 2050. Et d’ailleurs, RTE le dit très précisément dans ses scénarios d’avenir, au mieux on garde 50% de part de nucléaire et cela peut diminuer à 25%. L’EPR de Flamanville a été construit en 20 ans à date de signature, nous n’avons pour l’heure rien signé, aucun nouveau contrat n’a été lancé, aucune loi prise donc imaginer des EPR en 2035 semble de plus en plus une chimère, au mieux 2040. La France a besoin du label vert européen pour lancer son programme nucléaire donc au mieux en 2023 pour se lancer dans la construction de nouveaux EPR. A noter que RTE étudie sérieusement un scénario 100% renouvelable et que pour le gestionnaire de réseau cette solution est tout-à-fait pertinente et réaliste. Ainsi de façon plus ou moins optimiste et en respectant une logique de diversification, le nucléaire pourrait encore avoir une part de 20% avec des EPR et quelques anciennes centrales nucléaires en fin de vie. Il reste encore 20% à trouver pour atteindre 100% d’électricité produite décarbonée, on peut penser à la méthanisation, au biogaz et au stockage qui seront indispensable pour permettre en temps réel « production = consommation » à chaque instant. N’oublions pas que l’objectif est de trouver une solution pour le transport ainsi le stockage électrique batterie ou la production d’électricité en hydrogène avec les surplus d’électricité permettra d’atteindre les 20% restants. En effet, au moment des pics d’ensoleillement en France en été, avec près de 100 GW (100 000 ha) de solaire (objectif en 2050), nous pouvons réaliser 150-200% de notre demande électrique, idem nos voisins en feront autant donc au lieu de vendre ce surplus d’électricité gratuite autant l’utiliser pour produire de l’hydrogène en France ou la stocker sous forme de batteries. L’hydrogène et les batteries pourront au moment des pics de demandes électriques vers 18-21h fournir la demande de façon appropriée. Idem l’éolien, à 4h du matin lorsque la demande est faible, nous pouvons stocker l’énergie sous une forme ou sous une autre : pompage d’eau, batteries, hydrogène… Si la France décide de se lancer véritablement dans la méthanisation, biogaz… nous pourrions imaginer un mix électrique de ce type : 20% hydro, 20% éolien, 20% solaire, 20% méthanisation et 20% stockage ou 20% hydro, 30% éolien, 20% solaire, 10% méthanisation et 20% stockage ou 20% hydro, 30% éolien, 20% solaire, 20% méthanisation et 10% stockage => 100% renouvelable avec cinq grandes technologies d’avenir qui pourront très facilement switcher vers autre chose si finalement non pertinents ce qui n’est pas le cas du nucléaire en France car aujourd’hui sa part est trop importante pour faire un virage trop violent ce qui va impliquer des problèmes : socialement, politiquement… Des pays ont déjà atteint plus de 50% d’électricité produite par du renouvelable éolien et solaire : Danemark, Irlande, Allemagne, Espagne… atteindre la neutralité carbone est possible et atteignable, il suffit de le vouloir !