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Publié le 26/12/2022 - 18h59

Awat

  • C - Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux

Les réponses sont mal formulées et laissent croire via le choix "C" qu'on pourrait développer l'hydroélectricité en France sans prendre en compte l'environnement. Les projets hydroélectriques sont soumis aux procédures du code de l'environnement et ne pourraient pas être développés s'ils ne répondaient pas aux exigences environnementales. C'est un fait, tous les projets instruits par les services de l'Etat limitent les impacts environnementaux, notamment via la séquence Eviter-Réduire-Compenser. Chaque projet de centrale hydroélectrique est [mot modéré]çu pour avoir le minimum d'atteintes au niveau local (population, environnement, usage des sols, activités associées, etc.) et participe au niveau global à réduire les émissions de CO2 de la production d'énergie. Chaque geste compte. Puisque les Français (collectivités, entreprises et citoyens) peinent à réduire leur consommation énergétique, nous n'avons d'autre moyen que de produire plus d'énergie. Quitte à choisir, mieux vaut une énergie renouvelable qu'une énergie fossile. Puisque la société française peine à moduler ses besoins en énergie et qu'il est difficile de stocker de l'électricité, autant développer l'hydroélectricité qui est pilotable et rapidement disponible. L'hydroélectricité, de par le foisonnement d'installations, décentralise la production et permet d'alimenter les consommateurs au plus près ce qui limite les pertes de transformation de tension et les pertes en ligne. Il n'est pas forcément question de construire d'énormes nouveaux barrages mais déjà d'optimiser l'existant, et notamment de reprendre la production sur de nombreux petits sites existants qui ont été délaissés. L'objectif est de tirer parti des atouts que chaque territoire possède : développer de l'éolien où il y a du vent, développer du solaire où il y a du soleil, développer de l'hydraulique où il y a de l'eau et du dénivelé. Dans l'urgence climatique et énergétique qui est la notre actuellement, et sachant que les procédures actuelles garantissent la minimisation des atteintes à l'environnement, il est impératif de développer toutes les énergies renouvelables en France et notamment l'hydroélectricité. Nous n'avons plus le temps de tergiverser. Les cours d'eau se réchauffent déjà, les espèces commencent à migrer plus haut dans les cours d'eau pour trouver des conditions de vie acceptables. Si on n'agit pas maintenant en poussant le développement du renouvelable avec un très faible impact local (dont l'hydroélectricité), on n'arrivera pas à tenir les +2°C en 2100. Et si on dépasse cette valeur, notamment faute d’avoir su nous mettre d'accord sur nos moyens de production d'énergie, il y a fort à parier que de nombreuses espèces disparaitront parce que leurs conditions de vie seront trop dégradées. A ce moment là il sera trop tard. La France est dotée d'une filière d'excellence concernant l'hydroélectricité. Ce serait dommage de s'en détourner et de rater le virage.