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Publié le 27/10/2022 - 18h22

Patachou

  • C - Que l’Etat joue un rôle central, pour les consommateurs comme pour les producteurs, avec un rôle redistributif. Il s’agirait de répartir le plus justement possible soit les coûts lorsque le financement de nouveaux moyens de production n’est pas rentable, soit les bénéfices lorsque les installations existantes produisent de l’énergie vendue ensuite à des prix élevés.

En plus de l'intervention indispensable de l'état pour assurer la justice sociale dans la transition énergétique, une exposition au marché est également nécessaire pour favoriser les modifications de la consommation. On pourrait imaginer le système suivant : un "crédit CO2" attribué à chacun en début d'année, et à chaque achat d'énergie (fuel, électricité, gaz, etc.) ou de déplacement (billet d'avion, train, voyages touristiques, etc.), le crédit est débité de la quantité d'émissions CO2 que cet achat représente. Quand le crédit annuel est entièrement consommé, les consommations ultérieures donnent lieu immédiatement à un "impôt CO2" prélevé le mois suivant. Cette taxation pourrait être progressive, d'autant plus importante qu'on dépasse plus son crédit. En parallèle, des aides massives de l'état devront être mises en œuvre pour aider les ménages les plus défavorisés à diminuer leur consommation : financement plus ou moins intégral de l'isolation du logement, d'une pompe à chaleur et/ou d'une voiture électrique selon le principe de "la voiture électrique à 100 E" déjà annoncé ou par report de la dette au moment de la vente ou la succession du logement. Les taxes engrangées par l'impôt CO2 pourraient participer au financement de ces aides.