Publié le 27/10/2022 - 22h19

• C - Le manque d’information sur les enjeux et le rôle que peut avoir chacun des acteurs (particuliers, entreprises, collectivités locales, etc.) à son échelle vis-à-vis d’une politique définie au niveau national

Selon moi le principal frein à la transition énergétique est que sous la pression de différents groupes politiques et associatifs on confond un problème d'ordre moral (=limiter sa consommation de manière générale, le rapport que l'on entretien aux autres et au monde) avec un problème d'ordre pratique (=continuer à bénéficier d'un niveau de vie élevé sans remettre en question la survie des générations suivantes). La première de ces questions est essentiellement philosophique et agite l'humanité depuis l'antiquité. Il s'est toujours trouvé des philosophes pour trouver que l'on devrait se contenter de peu, de moins, pour réfléchir au sens de la vie et au bonheur. C'est tout à fait louable mais cela ne contribue absolument pas à régler le second problème, beaucoup plus pratique. La seconde de ces questions en revanche est celle qui préoccupe nos concitoyens en général aujourd'hui. C'est un problème pratique qui demande des réponses pratiques. Le principal frein à la transition énergétique aujourd'hui est que le débat publique est pollué par des tenants très actifs de la première question, la philosophique. Certains de tenir l'occasion de défendre leurs thèses, ils essaient de vendre une idéologie moralisatrice et généralement assez inefficace à base de solutions miracles "100 % renouvelables". Il s'en trouve jusque dans les gouvernements. Cela en fatigue beaucoup, en détourne beaucoup aussi. Si on veut réaliser cette transition, il faut changer radicalement de communication. Arrêter de "vendre" cette idéologie mièvre et passer à des solutions concrètes basées sur l'efficacité. On aura bien le temps de régler le débat moral qui agite l'humanité depuis plus de 2000 ans plus tard.