2022 - 09h53

Julie Magrez

C - Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux

L'aménagement des cours d'eau au cours des siècles précédents a permis une meilleure gestion de la ressource ainsi qu'une utilisation de la force motrice de l'eau pour le développement des activités humaines. Ces deux problématiques vont être de plus en plus centrales dans le contexte du changement climatique et l’hydroélectricité peut y apporter des éléments de réponse. Il s'agit d'une source d'énergie renouvelable, flexible, locale, éprouvée, à rendement élevé, qui a un rôle important à jouer dans la transition énergétique. Elle permet de faciliter la gestion du réseau et de réduire les émissions de CO2 pour la production d’électricité. De plus, la France dispose d'une ingénierie et d'une industrie expérimentées dans le secteur. Autre avantage notable, les impacts visuel et sonore des installations sont réduits. Continuer à développer de nouveaux projets et à valoriser des sites existants sans remettre en cause différentes activités humaines liées à l’usage de l’eau (loisirs, agriculture, industrie, eau potable, canons à neige …), tout en limitant les impacts sur le transit sédimentaire et piscicole est possible et nécessaire. Des solutions sont déjà mises en place afin de réduire autant que possible les impacts environnementaux des installations. Il faut continuer à créer du dialogue entre les différentes parties prenantes des projets afin d’arriver au meilleur compromis entre production, usages et environnement. L’unification à l’échelle nationale des politiques et réglementations liées à la continuité écologique faciliterait l’instruction des dossiers et la proposition de solutions par les porteurs de projets hydroélectriques. Dans la trajectoire actuelle d’émissions de CO2, les impacts sur les écosystèmes seront notables bien que difficiles à quantifier, et les risques de perte de biodiversité sont très élevés. Sans action concrète et rapide, il sera de plus en plus complexe d’enrayer le phénomène. Si aucune des solutions de production d’énergie existante est parfaitement neutre sur le plan environnemental, ne pas les mettre en place sous prétexte d’un impact réduit mais à échéance plus proche semble contradictoire face à la menace bien plus grande que représente le réchauffement climatique. En refusant la mise en place de solutions d’énergies renouvelables, la solution alternative est de réduire drastiquement notre consommation énergétique. Un choix devra être fait, que sommes-nous prêts à accepter ?

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