Publié le 28/12/2022 - 11h37
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A - La relance d’une politique électronucléaire globale et d’ampleur (mise en œuvre des trois piliers de Belfort), comparable à celle des années 1970 et 1980
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B - Un haut niveau d’excellence opérationnelle de la filière tant en ce qui concerne la fiabilité opérationnelle et la disponibilité du parc nucléaire existant, le démantèlement sûr des centrales nucléaires, que la capacité à délivrer d’éventuels nouveaux réacteurs, afin de maîtriser les coûts et les délais
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F - Le maintien d’un niveau de sûreté parmi les plus élevés du monde
Le maintien de la sûreté est indispensable pour que l'on accepte cette filière de production. Pour que la filière soit efficace, il faut un cadre et une ambition tenus dans la durée et non pas remis en cause à chaque changement de ministre de l'énergie. Pour atteindre une performance opérationnelle, il faut donc un marché et un débouché durable pour des projets qui s'enchainent. L'erreur française a été d'arrêter la construction de réacteur pendant 15 ans, sans placer notre technologie à l'international. Si l'on avait fait cela dans d'autres domaines industriels (aéronautique, automobile, pharmacie...), les filières seraient dans les mêmes difficultés en termes de compétences et de performance. Airbus ou Dassault qui ne développeraient pas de nouveau projet pendant 15 ans, ni pour leurs clients en France ni pour l'international, n'existeraient plus. Or, pendant ces 20 dernières années, les gouvernements français ont soutenu les projets d'Airbus et de Dassault, soit en passant des commandes pour la France, soit en usant de la diplomatie pour en placer à l'étranger. En revanche, les ministres de l'énergie successifs ont oublié de faire ce travail pour la filière nucléaire. C'est toute la différence avec les succès industriels des années 70 et 80, pendant lesquelles, malgré les alternances politiques, le soutien à la filière nucléaire a été continu.
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