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Publié le 28/12/2022 - 15h21

basiledaurios

  • C - La répartition des installations d’énergie renouvelables de manière équilibrée et diffuse sur le territoire, avec des impacts locaux a priori plus modérés mais qui touchent l’ensemble du territoire

  • D - La garantie – au maximum – de notre indépendance énergétique et industrielle, en assurant autant que possible notre autonomie sur les composants, les technologies, les filières industrielles et les matières premières (acier et terres rares pour les éoliennes, modules photovoltaïques pour la production solaire, métaux critiques pour les batteries électriques, etc.) et les combustibles (uranium pour le nucléaire)

Selon le rapport de RTE de 2020 sur les futurs énergétiques de la France d'ici à 2050, en gros la réponse A ne peut suffire. Certes le futur énergétique passera certainement par la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, et de grands parcs éolien offshore. Mais cela ne suffira pas. La ré-industrialisation de la France et l'électrification des usages feront croître largement les demandes en électricité, même dans un scénario relativement sobre, afin de se défaire au maximum des énergies carbonés. Ainsi oui, le développement de l'éolien terrestre et de la filière photovoltaïque, notamment agrivoltaïque, est primordiale. Il faut que les citoyens soient concernés par ces changements. Bien entendu, cela devrait s'accompagner de dédommagement financier (baisse de la facture électrique pour les habitant proches d'installations de production d'énergie renouvelables comme proposé dans la v1 du projet de loi pour l'accélération des EnR par exemple). Cela est déjà le cas indirectement avec les retombées fiscales versées par les exploitants d'EnR aux collectivités locales., ou les loyers versés aux propriétaires et exploitants, permettant une source de revenus stable et indépendante des saisons et des récoltes. Les français ont perdu l'habitude de voir d'où provient leur énergie. Les mines de charbon ont fermé, nous n'avons pas de puits de pétrole, pas de mines de lithium à ciel ouvert... Nous n'avons plus de moulins à vent qui permettaient de moudre le blé. Mais nous ralons lorsque nous avons une éolienne (dont la beauté est subjective) n'émettant aucun gaz polluants, émettant un léger bruit de vent, et qui clignote la nuit comme le ferait n'importe quel immeuble à plus de 500 mètres de notre habitation ou à quelques kilomètres d'un château ou d'un site inscrit ? C'est indécent d'être si égoïste, de raler autant pour une technologie qui a fait ces preuves, pour laquelle nous avons énormément de recul, et qui délivre du courant la plupart du temps, et de ne pas penser une seule seconde aux conséquences terribles qu'a l'essence que nous mettons chaque semaine dans notre voiture dans des pays lointains. Il est temps de relocaliser l'énergie, de devenir le plus indépendant possible des crises internationales, de faire les choix des énergies de la paix. La résistance au changement est normal, mais ces technologies feront un jour où l'autre partie de notre paysage. Faisons en sorte que cela ne soit pas fait dans l'urgence, nous avons encore le temps de réfléchir à des implantations respecteuses de tous. Arrêtons de dramatiser pour des moulins à vent inoffensifs.