Publié le 29/10/2022 - 15h47
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A - La relance d’une politique électronucléaire globale et d’ampleur (mise en œuvre des trois piliers de Belfort), comparable à celle des années 1970 et 1980
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I - Le maintien d’une politique de R&D visant à développer de nouvelles technologies de réacteurs
Adresser au plus vite une filière nucléaire qui n'est plus (Flamanville) mais a été et peut redevenir. Il s'agit avant tout d'une volonté industrielle de notre part: nous avons des ingénieurs, il faut leur donner un plan de route stable et durable, nous avons une expérience: il faut capitaliser sur nos réussites et aussi sur nos échecs pour améliorer nos processus de production, nous avons enfin un public globalement favorable au nucléaire et qui a pu en vérifier la sécurité et l'absence de méfaits au cours de 40 dernières années; il faut gérer le NIMBY (not in my backyard, pas dans mon jardin) des populations locales susceptibles d'accueillir de nouvelles centrales de type EPR , voire des SMR , réacteurs nucléaires plus petits. Des referendums locaux s'imposent accompagnés d'une politique d'indemnisation et de compensation attractive. Une filière SMR et la capacité d'exporter ce savoir faire est également une nécessité pour les pays ou régions à faible densité de population ne bénéficiant pas d'infrastructures électriques aussi performantes. La priorité immédiate est de compléter les centrales nucléaires existantes avec des réacteurs de nouvelle génération EPR, EPR2 et d'acter rapidement le lancement d'une ou deux nouvelles centrales nucléaires de grande taille (de 4 à6 réacteurs). Des consultations citoyennes régionales et locales, des incitations fortes sont à mettre en place. Le nucléaire doit à nouveau apparaitre comme une filière d'avenir sans perturbation politique pour les jeunes diplômés ingénieurs, techniciens, ouvriers spécialistes, pour les 30 à 40 prochaines années a minima.C'est urgent pour avoir la main d'oeuvre et l'expertise suffisante. La structure de financement et de rentabilité du nucléaire doit être rapidement agrée entre l'Etat et son principal acteur industriel EDF. Nationalisé, EDF n'a pas besoin de rémunérer ses actionnaires, son coût du capital sera donc celui de l'Etat (4% soit 60 Euros du MWH) avec une marge de 1 à 2% pour le réinvestissement ou l'allocation dans un fonds de réserve. Il ne faut jamais oublier l'incertitude inhérente à toute catastrophe imprévisible et aléatoire qui nécessiterait d'adosser des sommes importantes. Fukushima n'a pas fait de victimes "nucléaires" à proprement parlé, mais a coûté quand même 250 milliards à l'Etat japonais. Le fonds de réserve placé comme un fonds de pension à un taux supérieur au taux de l'Etat permettrait de faire face à cette incertitude mais aussi de contribuer au développement des entreprises de la zone Euro en priorité.
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