Publié le 29/11/2022 - 12h07
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B - Des efforts plus modérés, conduisant à des réductions plus limitées des besoins énergétiques par rapport au niveau actuel. Ce scénario reposerait tout de même sur un développement important des pratiques de sobriété, notamment sur la température moyenne du chauffage (baisse de 1°C en moyenne) et la consommation d’eau chaude, et sur une utilisation stable des appareils électroniques et électro-ménagers par rapport à aujourd’hui.
Compte tenu de la situation critique que nous vivons et qui va se poursuivre, n'en doutons pas, le choix A serait celui qui s'impose. Néanmoins, pour des raisons d'acceptabilité, je privilégie le choix B. Le poste de dépense énergétique majeur est celui du chauffage. Pour le réduire, pas d'autre solution que d'envisager de revoir l'ensemble de l'isolation des bâtiments énergivores en s'appuyant sur la démarche DOREMI, démarche globale qui prend soin des interfaces. Sans cette approche globale, les résultats ne seront pas à la hauteur. Second poste : l'eau chaude sanitaire. Doit-on nécessairement prendre une douche chaque jour voire deux parfois ? Personnellement, je ne prends que 2 ou 3 douches courtes par semaine sauf si j'effectue des travaux pénibles. Par ailleurs beaucoup de ménages sont équipés de chauffe-eau électriques. La dépense énergétique de ces chauffe-eau pour leur maintien en température est importante, parfois supérieure à l'énergie nécessaire au chauffage de l'eau utilisée en particulier chez les personnes seules ou vivant en couple sans enfants. Pour la limiter, il existe des dispositifs tels que des jaquettes qui permettent d'améliorer l'isolation thermique des cumulus et par voie de conséquence de limiter la consommation d'énergie. Nous sommes aussi victimes des réglementations et politiques antérieures qui, pour absorber l'énergie des centrales nucléaires, ont démultiplié ces dispositifs en imposant des volumes excessifs (voir label PROMOTELEC antérieurement). D'où des chauffe-eau de 300 litres imposés. Autre source d'économie : les sèche-linge. Machines très énergivores dont il est très possible de se passer. Il n'y en a jamais eu à la maison et pourtant nous avons eu deux enfants nés à un an et demi d'intervalle et en HLM. Un étendoir, une bonne ventilation suffisent. A propos de ventilation, voilà un autre poste de déperditions que peu soupçonnent. La ventilation des logements est obligatoire et répond à des critères minimaux de renouvellement d'air. Par exemple pour une maison de type F4 ou F5, ce sont 135 m3/heure qui sont imposés. En hiver, le renouvellement d'air induit une dépense énergétique très facile à calculer en prenant en compte la capacité thermique de l'air et l'écart de température entre l'air extérieur et l'air intérieur. Là encore, il existe des solutions la meilleure étant la VMC double-flux mais très difficile à mettre en œuvre dans l'existant. Par contre équiper ses entrées d'air de bouches hygroréglables permet de limiter les déperditions. Pour la cuisson, l'induction permet de limiter les dépenses d'électricité. Par contre il me semble indispensable de revoir les labels qui ne veulent plus rien dire et d'imposer aux constructeurs une échelle claire et représentative de la performance énergétique de tous les dispositifs électriques. Une échelle allant de A à X sans les ++ ou +++. Pour l'éclairage, qui n'a pas aujourd'hui mis des lampes basse consommation ? Restent les veilles. Une box qui consomme 15 watts, ce sont plus de 130 kWh en une année !
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