2022 - 09h44

Laurent Ouvrard

D - La garantie – au maximum – de notre indépendance énergétique et industrielle, en assurant autant que possible notre autonomie sur les composants, les technologies, les filières industrielles et les matières premières (acier et terres rares pour les éoliennes, modules photovoltaïques pour la production solaire, métaux critiques pour les batteries électriques, etc.) et les combustibles (uranium pour le nucléaire)
F - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)

Avant de choisir un mix énergétique, il faut poser les questions éthiques qui y sont liées: les impacts environnementaux (aussi bien lors de l'extraction des minéraux, ou des ressources type uranium ou pétrole, que lors de l'exploitation (émissions de gaz à effet de serre, production de déchets radioactifs...)), la finalité (passer des publicités pendant des heures sur des écrans géants dans le métro? transporter une personne de 80 kg avec un véhicule type SUV pesant 1 tonne? ou soigner, nourrir, chauffer?). Les questions éthiques ne sont clairement pas suffisamment posées dans ces débats, ce qui amène une large frange de la population à n'y voir que son usage quotidien, et donc les impacts sur sa propre vie, sans penser aux conditions d'extraction de l'uranium au Niger, ni au marées noires dans le Golfe du Mexique, ni à la prolifération du plutonium. Viser une certaine "indépendance énergétique" conduit de fait à l'arrêt de la techno nucléaire, ainsi qu'à l'usage de véhicules thermiques. Par contre cela implique l'ouverture de mines de lithium en France (et en Europe), la fabrication d'éoliennes et de panneaux photovoltaïques en Europe (ce qui dans l'état actuel amènera à un coût bien plus important de fabrication, ce qui, pour des raisons éthiques, n'est pas un problème. Mais cela implique donc des politiques en conséquence vis à vis des personnes en précarité, la taxation plus importante des plus riches, une meilleure répartition des richesses, etc.)

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