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Publié le 29/12/2022 - 10h23

Douds

  • C - La répartition des installations d’énergie renouvelables de manière équilibrée et diffuse sur le territoire, avec des impacts locaux a priori plus modérés mais qui touchent l’ensemble du territoire

  • E - La minimisation du coût global du système électrique (moyens de production, moyens de flexibilité et de stockage, évolution des réseaux) pour conserver un prix de l’électricité compétitif pour les consommateurs

La priorité aujourd'hui est de réduire notre impact sur l'environnement dans son ensemble et pas seulement au niveau des émissions de gaz à effet de serre. Cela passe par la sauvegarde de la biodiversité. Les énergies renouvelables sont donc incontournables car elles ont le bilan carbone le plus faible parmi les moyens de production d'énergie. Le nucléaire présente également un bilan carbone très faible mais soulève d'autres questions aujourd'hui non résolues et aux conséquences peu quantifiables (traitement et stockage des déchets, démantèlement, risques géopolitiques, limitation des zones d'implantation...). Au delà de l'empreinte carbone, la concentration des moyens de production avec un grand impact n'est pas souhaitable, justement de par l'importance des incidences négatives potentielles (mieux vaut couper quelques haies par-ci par-là que défricher une forêt...). Les études d'impact nécessaire aux obtentions d'autorisation pour exploiter des moyens de production garantissent par ailleurs une absence d'impact significatif. Il apparaît donc biaisé de formuler la proposition C en mentionnant des "impacts locaux a priori plus modérés". L'installation de grands parcs ne semble de toute façon pas possible aujourd'hui au regard des contraintes de notre territoire : étalement urbain important limitant les zones d'installation de moyens de production, zones naturelles protégées, contraintes techniques diverses (aviation, distances aux routes, aux littoraux, etc.)... La philosophie derrière les énergies renouvelables est d'ailleurs toute autre : récupérer proprement l'énergie présente dans les éléments qui nous entourent. Pour cela, il faut s'adapter aux atouts des territoires et la construction des installations au plus proche des gisements et de la consommation est nécessaire. Le développement des énergies renouvelables contribuera logiquement à l'accroissement de notre indépendance énergétique, puisque ces installations, une fois en place, permettent une production locale et sans combustible, indépendante donc des approvisionnements extérieurs. Par ailleurs, le développement des EnR amènera également vers un prix de l'électricité compétitif pour ces mêmes raisons. Est-il réaliste aujourd'hui de parler "d'indépendance énergétique et industrielle" en ce qui concerne les matières premières ou l'uranium, je ne le crois pas. A partir du moment où ces gisements n'existent pas en France métropolitaine, cela ne restera qu'un doux rêve. Oui nous pouvons chercher à relocaliser au maximum la fabrication de composants en France ou en Europe, cela soit déjà le cas pour une grande partie d'entre eux. Néanmoins nous ne résoudrons pas le sujet des matières premières.