Partager la page

Publié le 30/10/2022 - 23h28

Joseph Dupuis

  • A - La relance d’une politique électronucléaire globale et d’ampleur (mise en œuvre des trois piliers de Belfort), comparable à celle des années 1970 et 1980

  • B - Un haut niveau d’excellence opérationnelle de la filière tant en ce qui concerne la fiabilité opérationnelle et la disponibilité du parc nucléaire existant, le démantèlement sûr des centrales nucléaires, que la capacité à délivrer d’éventuels nouveaux réacteurs, afin de maîtriser les coûts et les délais

  • I - Le maintien d’une politique de R&D visant à développer de nouvelles technologies de réacteurs

Tout d'abord un constat : le faible niveau de production de CO2 de la France est dû à son parc nucléaire et ne pas essayer de le prolonger au plus longtemps que le permet le maintien de son niveau de sureté serait une erreur impardonnable (arrêt de Fessenheim = gâchis de premier ordre !). Pour autant, il faut préparer leur remplacement et donc maintenir l'outil de conception et de réalisation, et cela ne se fera qu'à travers de projets de nouveaux réacteurs ; "lisser" la cadence de remplacement et donc anticiper ce remplacement ne présente pas vraiment d'inconvénients, car on sait bien pour l'avoir vécu il n'y a pas si longtemps que les exportations d'électricité nucléaire sont bonnes pour la planète et pour l'économie de la France. Le maintien d'une politique de R&D est nécessaire pour passer à terme sur la Génération 4 et la fermeture du cycle ; à ce titre l'abandon d'Astrid est tout aussi coupable que la fermeture de Fessenheim. Le niveau de Sureté n'est pas une priorité, c'est une OBLIGATION. L'excellence opérationnelle y contribue bien évidemment, elle permet d'avoir une filière compétitive et attractive, et de générer les ressources permettant d'assurer l'obligation de sureté.