Publié le 30/11/2022 - 11h04

• D - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)

Le principal frein est l'absence d'adhésion de la majeure partie de la population qui est divisée. Et cette situation résulte de l'absence d'information globale, complète, scientifique, chiffrée, pour la France, pour l'Europe, pour le Monde, historique, actuelle et prévisionnelle. Le flou sur les termes employés est préjudiciable aussi : que recouvre précisément "transition énergétique" ? Qu'est-ce qui est visé ici : la consommation d'énergie quantitativement, la modification du mix énergétique, la suppression de ce que l'on appelle les énergies fossiles dans le mix, l'indépendance nationale/européenne dans l'approvisionnement énergétique, l'amélioration environnementale de la planète ? Quels sont les objectifs poursuivis ? En matière environnementale, la question est abordée par petits bouts : la décarbonation de la consommation par exemple. Mais la question environnementale pour le futur de la planète ne se limite de loin pas à ce sujet. Si on parle décarbonation, il faut aussi chiffrer la carbonation liée à la production puis au recyclage en fin de vie, c'est le cycle total de vie qui doit être pris en compte. Or j'observe que notamment le voitures électriques sont au total plus polluantes en matière d'émissions que les voitures thermiques ! Par ailleurs, ne s'intéresser qu'à un seul objectif à la fois, c'est prendre le risque de déporter le problème et de créer un autre problème sur un autre aspect de la pollution et de développement durable. Je prends le même exemple de la voiture électrique, on sait que les minerais nécessaires à la production des batteries électriques sont en quantité insuffisantes sur la planète pour permettre la production du nombre de voitures nécessaires au remplacement du parc automobile mondial, d'une part et d'autre part l'extraction de ces minerais est polluante et ravage le paysage et font disparaître des lieux de production agricole et artisanale et des lieux de vie. Détruire n'est pas la solution. On doit mieux réfléchir et prendre en compte tous les enjeux et pas seulement poursuivre un objectif isolé dont l'atteinte (souhaitable) aura beaucoup de conséquences néfastes. Mais, bien sûr, la question étant complexe elle nécessite un temps d'analyse et d'évaluation des solutions; or comme nous avons parlé, débattu et "négocié" au niveau mondial depuis plus de 25 ans sans agir véritablement, nous sommes aujourd'hui dans une situation d'urgence voire de panique et adoptons des solutions qui n'en sont pas. Mais il est encore temps de se poser les bonnes questions. Il en va de la planète et surtout de bien-vivre et du bien-être de nos enfants sur cette planète. Aussi, fournissez à la population l'ensemble des données, éventuellement estimées et points de vue contradictoire sur toutes les facettes des problèmes et des solutions imaginées aujourd'hui e telle sorte à permettre à chacun de prendre ses responsabilités, de former son opinion et d'adhérer à un projet commun.