Publié le 30/12/2022 - 13h08
-
D - La garantie – au maximum – de notre indépendance énergétique et industrielle, en assurant autant que possible notre autonomie sur les composants, les technologies, les filières industrielles et les matières premières (acier et terres rares pour les éoliennes, modules photovoltaïques pour la production solaire, métaux critiques pour les batteries électriques, etc.) et les combustibles (uranium pour le nucléaire)
-
E - La minimisation du coût global du système électrique (moyens de production, moyens de flexibilité et de stockage, évolution des réseaux) pour conserver un prix de l’électricité compétitif pour les consommateurs
Sur un mix énergétique decarboné à l’horizon 2050, Le RTE a fourni 2 études qui font référence de part leur exhaustivité, de part la large concertation dont elles ont fait l’objet. Les 6 scénarios étudiés sont pesés avec leurs avantages et inconvénients tant sur les aspects techniques, économiques, sociaux et societaux. Ces scénarios couvrent un large panel qui va de 100% de renouvelables à 50% de nucléaire, cela à l’horizon 2050. De cette étude la plus sérieuse à ma connaissance, je tire la conclusion que le scénario N03 est le plus crédible pour un mix énergétique decarboné à l’horizon 2050. Ce scenario nous met aussi sur une bonne trajectoire au-delà de cette échéance. Il est permet de maintenir/ développer un tissu industriel en France qui contribue à notre souveraineté. Certains politiques et médias ont conclus hâtivement de l’ étude RTE que la faisabilité d’un mix énergétique à 100% de ENR était prouvée en oubliant 4 conditions identifiée par le RTE qui rendent ces 3 scenarios M, pour le moins risqués car ils reposent sur une révolution technologique dont rien ne prouve aujourd'hui qu’elle soit viable, surtout à grande échelle. Ces scénarios nécessitent la mise en place de moyens de secours pilotables très importants alimentés en gaz obligatoirement decarbonés au préalable ( les coûts induits). Ils nécessitent des moyens de stockage et de destockage à grande échelle qui faudra financer à coup de dizaines de milliards d’€ voire plus ( les coûts)’ des métaux rares et importés. Pour exploiter ces moyens de production très diffus, il faudra développer le réseau HT de 5 fois plus de km de ligne que N03 ( les coûts). Sans parler, des espaces nécessaires et la question de l’acceptation sociale. Sans parler non plus de questions techniques pointues, non résolues à grande échelle, comme le réglage de fréquence à 50Hz avec des machines à faible inertie des ENR , et là aussi les coûts induits supplémentaires. Concernant les coûts, il faut comparer ce qui est comparable. Si les coûts de production de certains ENR deviennent compétitifs au regard du nucléaire, c’est le " coût système" qui faut identifier et comparer. Hors, il ne peut y avoir de scénario M à fort ENR, sans moyens complémentaires de production décarbonés, sans moyens de stockage à grande échelle, ... C’est le coup de ce système dans son ensemble qu’il faut donc prendre en compte. Ce que montre l’étude du RTE, c’est que, au final, le scénario N03, à 50% de nucléaire est le plus compétitif car il n’a pas besoin de ces moyens complémentaires decarbonés pour fonctionner, comme il le prouve depuis 40 ans. Voilà pour l’essentiel et de façon non exhaustive car ce serait trop long, pourquoi je suis favorable a un mix énergétique tel que N03, avec une proportion au moins 50% de nucléaire, complété d’hydraulique et des autres ENR. C’est le scénario le plus crédible dont le socle repose sur une technologie éprouvée, le nucléaire qu’il faut continuer à faire évoluer, avec l’énorme avantage d’être à la fois decarboné et pilotable sans autres "usines à gaz" coûteuses qui rend, au final, le nucléaire plus compétitif. Il est le plus garant de notre souveraineté y compris au plan industriel. N.B: à mon avis, l’étude RTE souffre toutefois d’avoir trop sous estimé la consommation de référence prise en compte dans ses hypothèses, compte tenu de la conversation importantes des usages de l’électricité qui est à venir tant dans les transports, l’industrie que la vie quotidienne.
Partager la page
Soutiens