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Publié le 30/12/2022 - 17h02

Unviennois

  • A - La relance d’une politique électronucléaire globale et d’ampleur (mise en œuvre des trois piliers de Belfort), comparable à celle des années 1970 et 1980

  • B - Un haut niveau d’excellence opérationnelle de la filière tant en ce qui concerne la fiabilité opérationnelle et la disponibilité du parc nucléaire existant, le démantèlement sûr des centrales nucléaires, que la capacité à délivrer d’éventuels nouveaux réacteurs, afin de maîtriser les coûts et les délais

Comme le montre l’étude du RTE sur un mix decarboné à l’horizon 2050, le nucléaire doit avoir une place prépondérante dans le futur énergétique avec une trajectoire de type N03 c’est à dire au moins 50% de nucléaire, de l’hydraulique et des autres énergies renouvelables. Pour cela, il faut agir rapidement à commencer par voter une loi pour lancer la construction de 6 EPR2. Le scénario N03 du RTE est le plus crédible tant du point de vue technique que économique et de l’acceptation sociale. C’est aussi celui qui garantit le plus notre souveraineté énergétique, qui permet aussi de maintenir et développer un tissu industriel donc de moins dépendre des autres. Ce scenario s’appuie et prolonge une technologie éprouvée qui est modernisée (EPR2) pour être encore plus sûre. Pas besoin de révolution technologique à l'avenir hasardeux. Pas besoin de faire de paris technologique sur le fonctionnement d’un réseau à grande échelle avec des technologies ou moyens coûteux encore trop méconnus, au stade de la recherche RetD. D’abord, le nucléaire c’est pilotable et decarboné. Contrairement à l’éolien et solaire, à grande échelle: /Pas besoin de moyens autres de secours pilotables fonctionnant forcément avec des gaz decarbonés qu’il faudra fabriquer ( coût). /Pas besoin d’installation à grande échelle de capacités destockage/destockage sous forme de batterie ce qui coûte et augmente notre dépendance, consomme des matériaux à importer. /Avec le scénario N03, L’extension nécessaire des lignes HT est 5 fois moins importants qu’une solution eolien/ solaire prédominant, qui sont des moyens de production beaucoup plus foisonnants. Au final, un "coup système" (et pas seulement un coût de production) plus compétitif pour le scénario N03 car il requiert beaucoup moins de ces moyens de "flexibilité". Seul le "coup système" a un vrai sens économique. Aucune technologie ne garantit une totale souveraineté. Concernant le combustible nucléaire, les sources d’approvisionnement d’uranium sont très diversifiées au travers le monde y compris en France auquels s’ajoutent nos stocks stratégiques garantissant une autonomie de 10 ans. S’il existe un contrat d’enrichissement U235 avec la Russie représentant 15% de nos besoins, la France n’en dépend pas car elle peut, avec Orano qui en a la capacité, se substituer à la Russie. Enfin, le scénario N03 avec l’EPR2 nous mettrait à long terme dans une situation potentielle d’indépendance énergétique encore plus grande. En effet, la génération 3 de l’EPR2 est l’antichambre de la génération 4 d’un "nucléaire durable" sans besoin d’enrichissement (combustible U238 ou thorium) aux ressources à l’échelle de siècles. Puissions nous rapidement relancer les recherches sur cette technologie interrompue par la décision politique insensée de stopper le programme Astrid. Nous étions avec SPX à la pointe de cette technologie. A présent, chinois, russes, americains nous ont rattrapés et nous devancent déjà...Que d’erreurs stratégiques commises, parmi d’autres erreurs ( voir Auditions de la commission parlementaire) ! .