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Publié le 30/12/2022 - 21h55

Vivien

  • D - Que le prix payé par les consommateurs soit le strict reflet des coûts moyens de production

L'ouverture à la concurrence dans le secteur de l'électricité n'a tenu aucune de ses promesses. Le système à base de prix marginal n'a été développé que pour optimiser la production d'un opérateur unique en situation de monopole national, et pour rien d'autre. Son application au marché, européen qui plus est, est un fiasco qui nécessite rustine sur rustine depuis le début. Le seul marché qui serait sains pour les utilisateurs/contribuables, c'est celui où les producteurs ne sont pas en mesure de faire d'arbitrage pour augmenter leurs bénéfices, ce qui n'arrivera jamais car ce type de marché n'est justement pas attractif pour les investisseurs. De plus les énergéticiens prennent des risques étant donné les échelles de temps en jeu, et la conjoncture est trop incertaine pour que ces risques n'impliquent pas des retours sur investissement proportionnellement élevés, ce qui se fera au détriment des particuliers et entreprises. La trajectoire du mix énergétique Français est fortement compatible avec un monopole de l'état sur la production, le transport et la distribution de l'électricité. Par ailleurs, il faut tordre le cou à l'idée de rendement décroissant pour la consommation d'énergie : le prix constant quelle que soit la consommation doit disparaître. Les premiers kWh devraient être vendus à prix coûtant, les suivants un plus chers, et au-delà d'une certaine limite, extrêmement chers. Il est très simple de mesurer la consommation par personne dans un foyer région par région, revenus par revenus, et d'en tirer les leçons de quelle quantité d'énergie est indispensable, confortable, et luxueuse. C'est la seule mesure qui permet de renvoyer un feedback au consommateur pour qu'il réduise sa consommation, tout envoyant un signal fort de justice sociale et de responsabilité individuelle par rapport à l'environnement.